Non-respect de la Loi sur la durée du travail par le BLS, le SEV prend position
Le SEV demande des contrôles étendus
Application correcte des dispositions légales en vigueur et des contrôles de l’OFT étendus, voici les exigences présentées par le Syndicat du personnel des transports SEV afin de combattre efficacement les infractions qui sont reprochées au BLS.
Le SEV est choqué de découvrir l’envergure des manquements du BLS envers la Loi sur la durée du travail dont la presse s’est fait l’écho en fin de semaine. Circonstances pour le moins aggravantes dans une exploitation du secteur public.
Si ces informations sont bien exactes, il s’agit ici d’une violation systématique des dispositions en vigueur. Ce qui est inacceptable et également incompréhensible.
Des affaires de non-respect de la durée du travail, il y en a eu de tous temps. La situation actuelle est différente, il semble de bon ton pour les entreprises de faire des entorses aux dispositions légales sur le temps de travail et de repos (affaire TX Logistik). Une politique des transports qui exacerbe l’émulation inter-entreprises est à la source d’une pression exercée sur les employés et conduit vraisemblablement à de telles infractions.
Le Syndicat du personnel des transports SEV a pour tâche première de protéger les employés des transports publics. Il invite toutes les entreprises des transports publics à respecter inconditionnellement les mesures légales et à configurer ses tableaux de service en conséquence. Le SEV constate que l’Office fédéral des transports (OFT) conduit déjà un certain nombre de contrôles. Compte tenu de cette nouvelle situation, il faut envisager d’autres contrôles systématiques sur toute la surface. Et au vu de l’envergure des récentes violations, il faut prévoir une inspection incluant toutes les compagnies de chemin de fer.
La vraie responsabilité de ces infractions est imputable aux directions et il serait faux de pénaliser la bas de l’échelle « pour l’exemple » alors que les principaux impliqués restent blancs comme neige. Le SEV invite tous les employés des transports publics à s’opposer à des tours de service et des horaires d’équipes inacceptables et à annoncer les répartitions fautives des heures supplémentaires et le non respect des temps de repos qui en est la conséquence. Le SEV offre tout le soutien nécessaire à ses membres et l’assistance judiciaire gratuite au cas où un conflit s’ensuivrait. Le cas du BLS est instructif : les employeurs ne sont pas à l’abri d’une plainte le cas échéant. Le SEV exige que les entreprises tiennent le personnel informé et lui assurent les connaissances requises.
Si la plainte déposée contre le BLS devait s’avérer fondée (comme également contre d’autres entreprises qui agissent de même), il s’agirait d’un grand coup porté à l’image et à la crédibilité des transports ferroviaires réputés plus sûrs que les transports routiers.