Assemblées contre RailFit 20/30
"Les dirigeants des CFF se gavent avec des bonus et ils demandent des efforts au personnel!"
La première des assemblées contre RailFit 20/30 s'est déroulée jeudi 27 octobre à Genève. Plus d'une vingtaine de personnes se sont retrouvées - de tous les secteurs des CFF, retraités compris - pour dénoncer la mesquinerie affichée par la direction qui veut supprimer 1400 postes à l'horizon 2020 et s'attaque aux prestations sociales et salariales du personnel. L'assemblée a donné mandat au SEV de s'opposer aux réductions de prestations liées à la caisse de pension CFF et a décidé de se retrouver à nouveau dans quelques semaines.
"Il est primordial que nous nous resoudions. L'individualisme prend le pas sur le collectif". "Nous étions très nombreux à signer la pétition contre RailFit et la direction a augmenté le nombre de suppressions de postes qui sont passés de 900 à 1400. Les dirigeants se gavent avec des bonus et ils demandent des efforts au personnel! C'est simplement scandaleux". Voici quelques-unes des prises de positions entendues jeudi 27 octobre lors de la première des 7 assemblées contre RailFit 20/30 organisées par le SEV.
L'ambiance était à la contestation contre les mesures prévues par la direction des CFF dans le cadre de son programme de démantèlement RailFit 20/30. Refus catégorique de la péjoration des conditions de travail - liées notamment à la hausse de la productivité due aux suppressions de poste - refus de perdre 0,8% du salaire pour les cotisations-risques à la Caisse de pension et refus de voir l'accès à l'invalidité professionnelle être péjoré. Un élément est clairement ressorti: la solidarité entre les corps de métiers doit être recréée. "J'ai entendu que vous souhaitiez une autre séance. Nous allons donc l'organiser dans quelques semaines à Genève. Et si vous souhaitez être défendus sur vos conditions de travail, prenez contact avec moi", a souligné la secrétaire syndicale du secrétariat régional genevois Valérie Solano. De son côté, le vice-président SEV, Manuel Avallone, a relevé que la colère de la base devra se manifester lors d'actions locales d'abord puis devant le siège de la Caisse de pension CFF ou de l'entreprise d'ici fin novembre ou début décembre lorsque seront discutées les mesures liées à la Caisse de pension, soit l'accès à l'invalidité professionnelle et la répartition des cotisations-risques.
Le bilan de cette première assemblée est réjouissant. Le ras-le-bol du personnel CFF est perceptible et ses attentes envers le SEV sont élevées. Prochaine séance contre RailFit lundi 31 octobre à 18h à l'Espace Dickens de Lausanne.