6 mars 2022 | Actualité / journal SEV

Mécanicien-ne-s B100 chez intervention

Pétition contre l’inégalité de traitement

Les mécanicien-ne-s de locs B100 de l’unité Intervention ont remis une pétition à Thomas Bettler (responsable Intervention CFF). 129 personnes issues de l’unité Intervention CFF ont signé cette pétition revendiquant l’équité des salaires. Ils demandent une adaptation au marché à raison de 3000 francs, comme celle que reçoivent les mécanicien-ne-s de locomotives B100 dans d’autres unités de CFF Infra.

Une délégation de mécanicien-ne-s B100, accompagné-e-s de la présidente centrale LPV Hanny Weissmüller et du secrétaire syndical Urs Huber se sont retrouvés le 17 février devant le siège des CFF à Berne. Ils ont remis la pétition aux responsables des CFF et exprimé leur mécontentement. Ce dernier s’est accentué pour le personnel chez Intervention depuis l’annonce de l’allocation adaptée au marché allouée aux B100. La direction de Disponibilité et Entretien (VU) a accordé aux mécanicien-ne-s B100 chez Infrastructure (conducteurs-trices de véhicules à moteur / trains jusqu’à 100 km/h) une allocation adaptée au marché de 3000 francs. Or, chez Intervention, les mécanicien-ne-s B100 ne perçoivent pas cette allocation. En plus, dans le cadre des négociations sur le système salarial 2021, les CFF ont refusé la proposition du SEV d’améliorer le traitement de tous les B100.

Ceci a provoqué une forte incompréhension pour le personnel chez Intervention et a été perçu comme un manque total de reconnaissance. Avec plus de 7000 engagements par année - jour et nuit - l’unité Intervention CFF met tout en oeuvre pour garantir un fonctionnement sans faille. Sur les 16 sites, elle intervient immédiatement quand des dérangements ou des urgences surviennent sur le réseau CFF. « Nous sommes conscients que, hormis en ce qui concerne la conduite du véhicule moteur, notre fonction est différente de celle des B100 d’autres domaines. Cependant, elle n’en est pas moins exigeante, si l’on prend en considération l’étendue des connaissances qui sont nécessaires. Nous ne pouvons pas planifier notre travail à l’avance ni anticiper. C’est sur place que nous devons nous organiser pour intervenir, en fonction de toutes sortes de situations - et ceci jour et nuit. Toujours à la pointe de l’actualité, nous devons disposer d’un niveau de connaissances élevé. Les mécanicien-ne-s B100 chez Infrastructure ont tous suivi la même formation et sont soumis aux mêmes exigences en matière de conduite et de sécurité. Tous les cinq ans, nous suivons les mêmes examens périodiques », écrivent les pétitionnaires. Tels sont leurs arguments pour demander l’allocation adaptée au marché.

Thomas Bettler, responsable Intervention CFF, a reçu la pétition. Il a promis que les CFF prenaient en compte les revendications des mécanicien-nes B100 et allaient étudier de quelle manière réagir.

Michael Spahr