15 décembre 2022 | Actualité / journal SEV, Digitalisierung

Hanny Weissmüller répond

« Les machines vont-elles remplacer le personnel des locs ? »

Selon certains articles de presse, plusieurs entreprises de transport prévoient des projets pilotes avec des véhicules autonomes. Sur le plan technique, il serait ainsi envisageable déjà aujourd’hui de faire circuler des trains entièrement automatisés. Les machines prennent-elles maintenant le relais ?

Plusieurs conditions doivent être remplies pour qu’un train puisse s’arrêter au bon endroit sur le quai. Dans un système fermé, comme par exemple un tunnel, il n’y a pas de variation climatique. L’arrêt automatique d’un train de plusieurs tonnes ne pose aucun problème dans cette situation.

Toutefois, dans le cas d’un système qui n’est pas fermé, selon la variété du matériel roulant et les conditions météorologiques, par exemple la neige, la glace ou les feuilles mortes, de nombreux capteurs devraient être placés sur les rails avant la gare pour que le train puisse s’arrêter avec précision. Il faudrait également que ceux-ci soient toujours en état de marche. Mais nous savons tous que plus un système contient d’électronique, moins il est fiable. Souvent, il suffit qu’un détail ne fonctionne plus dans un mécanisme complexe pour que le tout périclite.

Passer à des trains entièrement autonomes coûterait aussi très cher.

En résumé, le personnel reste plus fiable et moins coûteux qu’une technique complexe et sujette aux pannes. On aura donc encore besoin pendant longtemps des mécaniciennes et mécaniciens de locs.

Hanny Weissmüller est présidente de la sous-fédération du personnel des locs au SEV. As-tu une question à adresser au SEV ? Ecris-nous à Enable JavaScript to view protected content..