Le congrès SEV discute de l’avenir du syndicat
Le SEV prévoit des réformes internes
Le Syndicat du personnel des transports SEV ne veut pas rester les bras ballants. Aujourd’hui, à l’occasion de son congrès, il a défini un programme de réforme en trois points étalé sur deux ans. Cela pour remplacer la fusion avec le Syndicat de la Communication qui n’a pas trouvé la majorité suffisante. La discussion animée a montré que les délégués syndicaux sont déterminés à tout mettre en ouvre pour reformuler l’avenir du SEV.
Au départ, ce congrès devait prendre une décision de principe sur la fusion du Syndicat du personnel des transports SEV avec le Syndicat de la Communication (Syndicom). Le comité directeur du SEV, réuni à fin mars, ayant toutefois trouvé que les bases nécessaires à une fusion n’étaient pas suffisantes, et Syndicom ayant retiré après cela son offre de fusion pour ne pas mettre la pression sur le SEV, ce thème a donné lieu à une discussion seulement et non pas à une votation.
Suivant une proposition du comité fédératif, le congrès a décidé à une large majorité de donner mandat à la direction du SEV pour que des réformes internes soient entreprises immédiatement. Il s’agit entre autres de renforcer la présence du SEV dans les régions et d’augmenter au plus vite le nombre de secrétariats régionaux. Les délégués souhaitent aussi revoir les structures actuelles du syndicat, aussi bien pour ce qui concerne les services professionnels que l’organisation de milice. Aujourd’hui, le SEV est organisé en 10 sous-fédérations de tailles très variables, dont les présidents (activité accessoire) sont aussi membres du comité directeur composé de 15 personnes. Un troisième point concerne le positionnement stratégique du SEV au sein du mouvement syndical suisse, ainsi que la collaboration et la définition d’activités communes avec d’autres syndicats. D’ici le prochain congrès qui aura lieu au printemps 2009, le SEV devra largement discuter de ces questions pour être à même de procéder aux adaptations nécessaires des statuts et des règlements.
La discussion roule d’abord sur le projet de fusion avorté. Plusieurs intervenants expriment leurs regrets concernant ce refus et d’autres se disent soulagés. Un des opposants au projet précise que, fondamentalement, son refus n’était pas orienté contre le projet, mais contre son manque de maturité. La discussion aborde ensuite la proposition en trois points du comité fédératif concernant les réformes internes. Divers intervenants rendent attentifs aux velléités de restructuration précédentes restées sans effet et déclarent que le SEV doit enfin renouveler des structures restées quasiment les mêmes depuis sa fondation en 1919. La nécessité de réformes internes est indubitable et cette évidence ressort clairement du vote : 202 voix pour, 2 voix contre avec 8 abstentions ! Le congrès donne donc le feu vert pour procéder à la réforme jusqu’au prochain congrès.