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Manifestations bien suivies dans toute la Suisse

1er Mai: imposer l’égalité salariale

Le SEV fête aussi naturellement la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs car tous ses membres appartiennent au mouvement ouvrier. Petit retour en texte et images.

«Les acquis des travailleurs sont trop souvent l`objet d’atteintes. En effet, dans le contexte politique actuel, les employeurs et les milieux néolibéraux veulent faire prévaloir leurs intérêts.» Giorgio Tuti, président SEV, lors de son discours du 1er Mai à St-Gall.

Munies d’affiches et de haut-parleurs, des milliers de personnes dans toute la Suisse ont manifesté le 1er Mai pour l’égalité salariale entre hommes et femmes. Dans plus de 50 localités du pays, les manifestant-e-s se sont ralliés sous le slogan «Egalité salariale. Point final!»
A Zurich, 13 000 personnes se sont rassemblées au centre-ville. Environ 2000 se sont retrouvées à Genève, 1500 à Lausanne et Fribourg et 2500 à Bâle. Et bien d’autres à La Valée, Reconvilier, Fleurier, Saint-Gall, Berne ou Locarno. A Genève, l’initiative pour un salaire minimum à 23 francs était à l’honneur. Et en soutien avec les «Trois de Briançon» en détention pour un délit de solidarité avec les migrants. A Lausanne, le tronçon féministe était bien visible ainsi que celui des électros contre la précarité et le travail temporaire. A Fribourg, la manif a été bien suivie avec un personnel de l’hôpital présent en masse pour la défense de son statut.

Enfin réaliser l’égalité salariale

Que ce soit pour les travailleuses et travailleurs dans un train, un autobus, un bateau, une gare, un atelier, sur une voie de chemin de fer ou dans un bureau, le 1er Mai est l’occasion de rappler chaque année qu’ils ont des droits. Et qu’il faut toujours se mobiliser et se battre pour ses droits qui ne tombent pas du ciel.
Et cela reste vrai pour la lutte contre les discriminations salariales envers les femmes. Depuis 37 ans, notre Constitution exige l’égalité entre femmes et hommes, dans le monde professionnel aussi. Depuis 22 ans, la loi sur l’égalité exige un salaire égal pour un travail de valeur équivalente. Or, les salaires des femmes ont toujours du retard sur ceux des hommes. Et 40 % des différences de salaires ne peuvent pas s’expliquer objectivement : elles découlent de discriminations. En moyenne, les femmes reçoivent chaque mois 600 francs de moins que les hommes. L’expérience a montré que dans ce domaine, le volontarisme ne fonctionne pas. Fin février, la majorité bourgeoise et masculine du Conseil des États avait pourtant refusé de remplir ses obligations en matière de lutte contre les inégalités de salaires et renvoyé la révision de la loi sur l’égalité aux calendes grecques. C’est un affront. Un affront fait aux femmes et à la démocratie. C’est pourquoi l’USS en a fait le thème principal de ce 1er Mai.

Pas de démontage de la CCT aux CFF!

Le président du SEV Giorgio Tuti, a aussi évoqué un autre exemple, celui du personnel des CFF. Il a rappelé que les droits des salarié-e-s ne tombent pas du ciel et sont toujours remis en question au nom de l’augmentation de la productivité et de la maximisation de bénéfice. Les attaques de la direction des CFF sur la CCT CFF/CFF Cargo actuellement en négociation.
La CCT de la plus grande entreprise de chemin de fer du pays est une référence décisive pour les conditions d’emploi et les conditions de travail des autres compagnies, un phare pour ainsi dire.
C’est pourquoi les oratrices et orateurs du SEV aux fêtes du 1er mai ont appelé tous les collègues de la branche du transport ferroviaire à se solidariser avec le personnel des CFF, mais également les collègues de toutes les autres branches.
 

Ysa

Images choisies

A Fribourg, Jordi D’Alessandro et Stefan Bruderer, deux membres de la Commission Jeunesse SEV, sont notamment intervenus sur la question des négociations CCT CFF.

A Genève, nos collègues des TPG ont répondu présent lors de la manifestation animée et combative.

«Egalité salariale. Point final!» c’était le slogan (mais pas le seul) que de nombreuses travailleuses et syndicalistes ont avancé au 1er Mai. Comme ici à Berne où l’on reconnaît à gauche notre collègue secrétaire du SEV Lucie Waser en tête de cortège.

Drapeaux, sacs, casquettes, vestes et jaquettes: à Lausanne aussi les membres du SEV étaient à la manif et à la fête sur la Place de la Riponne sous le slogan : «99% qui triment, 1% qui friment. Assez ! C’est nous qui produisons les richesses».

Au 1er Mai dans la rue: des collègues à Zurich.

A Locarno, la grève des matelots de l’été dernier était à nouveau un grand thème au 1er Mai.

Giorgio Tuti avec Walter Kolb (89 ans) de Werdenberg, membre du SEV depuis 62 ans.

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