Navigation sur le lac Majeur
Quid des emplois et des salaires ?
La communauté syndicale SEV, UNIA et Ocst a pris acte de la rencontre entre les dirigeants du futur consortium et une délégation du Conseil d’Etat, auquel a été présenté le business plan le 11 octobre. Un document stratégique qui doit permettre au futur consortium de planifier le renouveau de la navigation sur le lac Majeur.
Le papier, qui doit être approfondi par le Gouvernement, prévoit la volonté d’intégrer dans le nouveau consortium le personnel de la NLM résidant en Suisse. Une décision en phase avec l’une des revendications syndicales exprimées dès le licenciement de tous les employés au mois de juin et qui avait déclenché la grève que l’on sait sur le Lac Majeur. La question des salaires n’est par contre pas réglée. Elle est pourtant centrale. « Du reste, ces deux points font partie de l’accord signé avec le Conseil d’Etat le 15 juillet, un jour après la fin de la grève », rappelle le secrétaire syndical SEV Angelo Stroppini.
La communauté syndicale ignore actuellement les détails du business plan. Les syndicats ont donc demandé au Gouvernement tessinois de présenter en plénum le document afin d’y voir plus clair sur les questions liées au personnel. Une rencontre, telle que celle du 2 août, lorsque furent esquissés les projets de relance du consortium en voie de création.
Dans l’attente que le Conseil d’Etat consolide le business plan, qu’il prenne position d’ici fin octobre et convoque les partenaires sociaux autour de la table, les syndicats accompagnent le personnel licencié qui vit une période d’incertitude. A l’heure actuelle, nul ne sait quelles seront ses conditions d’engagement, y compris les saisonniers dont la saison vient de se terminer.
Les syndicats sont prêts à aborder les négociations dans un esprit constructif, tout en étant déterminés à défendre les intérêts du personnel. On est encore au début du processus.
En attendant, l’Office fédéral des transports (OFT) a pris position sur la navigation sur le Lac Majeur avec une directive (voir ci-dessous) qui fixe des règles pour le Lac de Lugano et le Lac Majeur. « Dans son document l’OFT veut clarifier les choses – explique Stroppini. Pour ce qui concerne le personnel, il se limite à dire que le consortium constitue une opportunité sans s’avancer davantage. Il est utile de rappeler que, dans ce conflit, les autorités fédérales n’ont jamais agi de sorte à garantir les emplois et les conditions contractuelles si importantes pour les employés. »
Dans ce document, reconnaît toutefois Stroppini, le rôle d’acteur de premier plan du consortium semble assez garanti.
« Il reste encore à clarifier certains points liés à la Loi sur la durée du travail et à l’ordonnance ad hoc pour les autres sociétés qui pourraient déployer leurs activités sur le lac Majeur », conclut-il.
Françoise Gehring