Assemblée générale des TN
Développer les transports publics dans le canton de Neuchâtel, une tâche prioritaire
Le conseiller d’Etat Jean Studer était l’invité de cette assemblée. Les conducteurs des TN sont venus nombreux pour l’écouter et lui poser des questions, notamment sur la fusion prévue entre TN et TRN.
Extension de la convention collective, caisses de pension, fusion des entreprises de transports publics du canton de Neuchâtel et sécurité, tels étaient les dossiers et les questions sur lesquelles un auditoire attentif a posé de nombreuses questions à Jean Studer. Le conseiller d’Etat, en charge du Département de la justice, de la sécurité et des finances, était en effet l’invité de l’assemblée générale de la section SEV-VPT-TN, qui s’est tenue à Peseux le 17 mai. Une quarantaine de personnes ont participé à cette assemblée.
Le premier sujet évoqué lors de la soirée concerne l’extension de la convention collective, sur laquelle le Conseil d’Etat neuchâtelois doit se prononcer. Jean Studer relève l’importance d’avoir des conditions de travail équitables et se montre plutôt confiant : « La décision devrait être prise en 2010 et il y a de bonnes chances pour que cette extension soit prononcée étant donné le consensus à ce sujet. »
Fusion ?
Second thème sur lequel s’est exprimé Jean Studer, celui concernant la perspective d’une fusion des entreprises de transports publics neuchâteloises (TN et TRN), appelée « projet Chasseron ». Un thème indissociable de la question des caisses de pensions du personnel des TN et des TRN. « Les études en cours sont assez avancées », indique Jean Studer. Pour le conseiller d’Etat, le problème des caisses de retraite n’est pas insurmontable : « Nous avons l’expérience de la fusion des caisses de pension de la ville de Neuchâtel, de La Chaux-de-Fonds et du canton, qui s’est faite au début de cette année. »
« La différence de taux de couverture entre les deux caisses est un point hypersensible », souligne Jean- Pierre Etique, secrétaire syndical SEV. Autrement dit, les assurés du Haut n’accepteraient pas de voir diminuer leurs prestations. Par ailleurs, les employés du Haut et du Bas ont déjà fait de nombreux sacrifices pour ces caisses de pension. « La loi interdit de porter atteinte aux prestations des assurés à l’occasion d’une fusion », répond Jean Studer. René Tschanz, président de la section TRN-Rail, demande si l’Etat serait prêt à faire un geste. « Chaque caisse a fait des efforts », répond Jean Studer en reprenant l’exemple de la réunion des caisses de pension de la ville de Neuchâtel, du canton et de La Chaux-de-Fonds. « Il n’- est pas exclu que l’Etat fasse un geste si tous les partenaires font un effort de leur côté. »
Quels avantages ?
« La priorité est de développer les transports publics et le Conseil d’Etat a la conviction que pour cela, il faut une seule compagnie de transports publics. Neuchâtel est un petit canton de 170 000 habitants », souligne Jean Studer. Et de donner plusieurs exemples dans d’autres domaines, comme celui des centrales d’alarme. Le canton de Neuchâtel en compte 4, alors que Zurich, le plus grand canton en termes de population, compte une seule centrale d’alarme, qui couvre d’ailleurs aussi les cantons voisins de Schwyz et Schaffhouse.
Un membre demande quels avantages va apporter cette fusion. Des économies estimées à un million, explique le conseiller d’Etat. Pas dans l’immédiat mais après deux ou trois ans. « Cette somme pourra être réinvestie dans le développement du réseau. » Pour lui, une fusion offrirait également davantage de possibilités de mobilité au personnel. C’est justement ce qui inquiète un des conducteurs présents, qui se demande si les collègues du Haut devront aller travailler dans le Bas, et vice versa. « Je ne sais pas, mais je pense que ce n’est pas interchangeable », explique Jean Studer. Autrement dit, il faut connaître les trajets. Parmi les craintes exprimées figurait aussi celle de la suppression éventuelle de certains bus qui roulent à des heures marginales, très tôt le matin par exemple.
Sécurité
Concernant la sécurité, qui dépend de son département, Jean Studer reconnaît que : « Les problèmes actuels sont moins graves qu’il y a deux ans mais restent inacceptables. » Les agressions verbales restent en effet quotidiennes. Il confirme la création d’un groupe cantonal spécial chargé de traiter les questions de sécurité. Un tel groupe pourrait aussi servir de cas d’- école pour les autres cantons, qui connaissent évidemment aussi ce type de problèmes.
Hélène Koch