Un ancien agent de manoeuvre a dû demander le soutien du SEV pour que soit réévaluer sa rente invalidité.

Le dur combat pour une rente

Lorsqu’on est en en bonne santé, on oublie facilement la chance que l’on a. Une maladie chronique, outre les souffrances physiques et psychologiques, peut entraîner d’importantes difficultés professionnelles et financières.

Dans ces situations, on devrait pouvoir s’appuyer sur les assurances sociales, dont les prestations ne sont hélas pas automatiques. A 37 ans, Martin (prénom fictif) commence à travailler comme agent de manoeuvre aux CFF. Après quatre ans et demi, il est atteint d’un lumbago, avec de fortes douleurs dorsales permanentes, si bien que neuf mois plus tard il est jugé inapte pour la manoeuvre pour des raisons médicales. A 42 ans, il ne peut exercer qu’une activité légère à 50%. Il devient alors coursier et effectuent des nettoyages pour les CFF, mais il obtient une dispense pour les nettoyages, pour des raisons médicales. Outre une dégénérescence de la colonne vertébrale, Martin souffre aussi de problèmes intestinaux d’origine génétique. Une année plus tard, l’AI lui reconnaît une demi-rente.
Environ deux ans plus tard, les CFF résilient les rapports de travail. Martin se retrouve ainsi avec une rente invalidité versée par la caisse pension de 1313 fr. par mois et une demi-rente AI de 723 fr. Sans le salaire de son épouse, leur famille de 5 personnes ne pourrait pas joindre les deux bouts.

Revision de la rente AI

L’état de santé de Martin empire, si bien qu’il ne peut plus travailler du tout. La procédure de révision de la rente qu’il a demandé ne donne pas de résultats concrets, malgré l’expertise médicale. Celle-ci précise pourtant que Martin, 48 ans, ne peut exercer que des activités légères principalement en position assise. Martin demande de l’aide au SEV, dont il a toujours été membre, en dernier lieu au sein de la PV. Dans un premier temps, il s’adresse à la protection juridique SEV Multi qui le redirige vers le SEV en raison du contrat qui lie les deux organisations. Le SEV confie le dossier à un avocat de confiance qui demande une nouvelle révision de la rente AI, s’assurant que les expertises réalisées de manière tendancieuses.

Celles-ci concluent à une incapacité de travail presque totale de Martin. Une année plus tard, l’AI reconnaît à Martin, 58 ans maintenant, une rente complète de 1184 fr. par mois, avec un effet rétroactif de 20 mois. La caisse de pension intervient et demande le remboursement de la demi-rente substitutive, plus élevée que la demi-rente AI. Martin se retrouve avec une demande de 2620 fr. que son avocat du SEV ne peut même pas contester.

Complémentaires niées dans un premier temps

L’avocat fait une demande de prestations complémentaires que la caisse cantonale de compensation lui refuse dans un premier temps. L’homme de loi ne lâche pas l’affaire et fait recours en arguant le changement de la situation financière de la famille de Martin. Ses deux filles ont quitté le foyer et leur participation financière au loyer vient à manquer. Par ailleurs, l’épouse de Martin a épuisé son droit aux indemnités de chômage et maladie.

La ténacité a payé

Le recours est finalement accepté et la caisse de compensation reconnaît un droit aux prestations complémentaires de 2256 fr., dont 400 fr. versés directement pour les primes d’assurance-maladie ainsi qu’un n versement rétroactif de 20 832 fr.

Sans susciter des sauts de joie, cette décision permet à Martin et à sa famille d’envisager l’avenir avec un minimum de confiance et de considérer très positivement la protection juridique du SEV.

L’équipe de la protection juridique