| Actualité / journal SEV

Transports publics Riviera vaudoise ∙ VMCV

Chauffeurs rouges de colère

Lundi 12 mars, une grande majorité des chauffeurs de bus des VMCV ont fait part de leur mécontentement en arborant un brassard rouge en signe de colère. Une situation de sous-effectif en est la cause. La matinée de mobilisation s’est terminée au dépôt de Clarens par un rassemblement bien suivi par les chauffeurs qui n’étaient pas en service.

La forte mobilisation des chauffeurs des VMCV qui ont porté en grande majorité un brassard rouge devrait pousser la direction à passer de la parole aux actes pour remédier au sous-effectif.

Matinée de mobilisation aux VMCV, les transports publics de Vevey, Montreux, Chillon et Villeneuve. Les chauffeurs de bus en ont assez. Ils l’ont fait savoir toute la matinée du 12 mars en arborant un brassard rouge en signe de colère pour attirer l’attention des usager-e-s sur la situation. Ces derniers ont réservé un très bon accueil à cette action syndicale et aux tracts explicatifs distribués à Montreux et Vevey. Des pancartes pouvaient également être vues sur les bus, telles que « Plus de chauffeurs » ou « Soyez humains ».

Jours de congé supprimés

Mi-mars, le budget définitif n’a toujours pas été validé. Il est à craindre que le futur budget n’intègre pas un nombre suffisant d’engagements de chauffeurs. La mesure visant à la suppression des jours de congé prise début février pour pallier au sous-effectif reste à ce jour en vigueur pour une durée indéterminée. « La direction ne peut donner aucune date pour la levée de cette mesure et un retour à la normale, dénonce Tony Mainolfy, secrétaire syndical au SEV. La situation devient intenable pour le personnel dont la direction exige toujours plus de flexibilité ». Cela ne restera sans doute pas sans conséquences pour les usagers.

Mobilisation réussie

« L’action d’aujourd’hui est un succès et montre la détermination des chauffeurs. Ce mes-sage devrait être compris par la direction des VMCV. Les chauffeurs doivent être en nombre suffisant », insiste Tony Mainolfi. En sous-effectifs, les chauffeurs sont en effet priés de faire des sacrifices et de renoncer à des jours de congés pourtant planifiés pour permettre le fonctionnement normal de l’entreprise. Cela annule les améliorations sur les horaires obtenues fin 2017 par le SEV après une année déjà particulièrement difficile pour le personnel.

Engagements immédiats exigés

Les engagements annoncés jusque-là seront insuffisants pour pallier le sous-effectif. Le personnel, soutenu par le SEV, exige donc l’engagement immédiat d’une quinzaine de chauffeurs afin de mettre un terme à cette situation de sous-effectif. Il en va de la sécurité des usagers, de la santé du personnel et de la crédibilité de l’entreprise.

Que se passerait-il si les chauffeurs refusaient la suppression des jours de congé ? Il faudrait supprimer des prestations au détriment des usager-e-s. Le bon fonctionnement de l’entreprise ne peut reposer sur le volontariat en abusant de la conscience professionnelle des chauffeurs.

Yves Sancey

Rétorsion?

Toute la matinée, le directeur des VMCV a été vu en train de photographier les collègues mobilisés en se dissimulant derrière le mobilier urbain. Que signifie ce petit manège ?

Toutes tentatives de représaille ciblée ou collective seront dénoncées publiquement par le SEV.

Commentaires

  • Lhériteau Rodolphe (ex CA VMCV)

    Lhériteau Rodolphe (ex CA VMCV) 15/03/2018 09:48:41

    C'est dingue, le directeur Daniel Monnet, démonte systématiquement les vérités avancés par le SEV. Il dit prendre en compte la santé des chauffeurs. il ment comme il respire. Il est aveugle et nie l'évidence. Jusqu'où cela va-t-il aller? Prévision d'un évènement annoncé : Un chauffeur fait un malaise au volant du à une fatigue accumulée avec accident grave, 1 mort (le chauffeur) , 7 blessés. Qui devra rendre des comptes aux 7 blessés et à la veuve du chauffeur? Au moins le directeur n'aura pas à le licencier pour faute grave. Par contre sa conscience, s'il en a une, aura des comptes à rendre. Je souhaite vraiment que cette prévision n'arrive pas - pour le chauffeur, pas pour le directeur, soyons clair. Bon courage à ceux qui mène ce combat.