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Salaires plus élevés pour les B100 : urgence !

Les B100 de l’Infrastructure exigent de recevoir rapidement plus de salaires pour tous. Les B100 de Cargo veulent pouvoir passer l’examen du niveau 3 après deux ans de niveau 2. Ces deux mesures permettraient de contrer les nombreux départs.

Mécaniciens de locs B100 CFF-Cargo avec deux présidents centraux, Ph. Hadorn et la traductrice.

« Je veux entendre ce que vous avez sur le cœur », a déclaré le président SEV Matthias Hartwich à l’ouverture de la 2e journée des B100 du SEV le 5 juin dernier à Olten, s’adressant aux dizaines de conducteurs de véhicules moteurs (CVM) venus y participer. Il a mis dans le mille. Dès le matin en plénum les collègues n’ont pas mâché leurs mots, ni d’ailleurs l’après-midi lorsqu’ils étaient répartis selon leur domaine de travail. À peu près la moitié d’entre eux venaient de l’Infrastructure, Disponibilité et Entretien (VU), d’autres du domaine Intervention de l’Infrastructure, ainsi que de CFF Cargo et du trafic voyageurs. Dans ce dernier domaine, on ne veut plus engager et former de nouveaux B100, mais on mise plutôt sur d’autres catégories comme les A40. Étaient aussi présents les présidents centraux des sous-fédérations SEV BAU, LPV, RPV et TS, où sont organisés la plupart des B100.

Travaux : trop peu et trop lentement

Le secrétaire syndical Urs Huber a rappelé la longue lutte pour une meilleure rémunération des B100, après qu’ils avaient été refusés dans la courbe des mécaniciens de locomotive lors de l’introduction du système salarial Toco. En 2019 le SEV a obtenu une allocation adaptée au marché de 3000 francs pour quelque 280 collaboratrices et collaborateurs et en 2021 pour 40 personnes supplémentaires. La direction VU voulait intégrer l’allocation au salaire dès le début de 2023, cependant, étant donné qu’elle n’a pas proposé de solution acceptable écartant tout danger de démantèlement, une prolongation en a été convenue. Le 1er juin 2023, le projet « Développement des CVM » a amené un nouveau modèle de carrière prévoyant deux nouvelles fonctions : en plus des 244 CVM B100 actuels, qui s’appelleront dorénavant « Conducteurs/trices de trains de chantier de niveau 1 » d’ici quatre ans il devrait y avoir environ 70 collègues supplémentaires. Les effectifs suivants sont prévus d’ici 2027 : 40 accompagnateurs/trices de trains de chantier dans le niveau d’exigences (NE) E pour décharger les B100, 283 conducteurs/trices de trains de chantier de niveau 1 dans le NE F comme jusqu’à présent, et 30 conducteurs/trices de trains de chantier de niveau 2 dans le NE G grâce à une formation complémentaire.

Personne dans la salle n’était vraiment satisfait de cela. La hausse des effectifs prend trop de temps. Pourquoi si peu d’accompagnateurs pour autant de CVM ? Mais surtout, la plupart ne se retrouvent avec rien de plus sur le plan salarial puisque seulement peu de gens pourront faire la formation pour atteindre le niveau 2. Pour la plupart, c’est juste le nom de la fonction qui change et ils prennent la nouvelle désignation comme un affront : « Nous sommes des mécaniciens de locs à part entière ! » Mais avant tout les salaires devraient augmenter rapidement pour tous afin que les collègues ne partent pas constamment dans le privé, dans des entreprises qui paient mieux. C’est le cas de beaucoup de jeunes, a-t-on souligné. De plus, des modules de formation supplémentaire comme le TZI doivent être rémunérés. « Pour cela il faudrait rajouter 10 000 francs. à l’allocation adaptée au marché ! » dit un collègue. À certains endroits, les nombreuses modifications à court terme dans les tableaux de service et les tours extrêmement longs représentent un gros problème. La préparation des trains, le chemin vers les chantiers, le chemin de retour et les tâches de rangement doivent être planifiés correctement, sinon il n’y a pas assez de temps pour tout faire et il en résulte stress et heures sup’. Le manque de toilettes a aussi été thématisé et parfois les lacunes en ce qui concerne la connaissance des tronçons et des gares de la part du personnel d’entreprises tierces : « Vous devez le dire à vos supérieurs, car cela peut s’avérer dangereux, même s’il s’agit de ‹ collègues › », a-t-on répondu. Sur le thème de la protection des chantiers, Urs Huber a présenté les zones de problèmes traités depuis l’automne par sept groupes de travail. Des mesures concrètes vont être définies dans un proche avenir avec les CFF. Huber a prévenu à plusieurs reprises que la sécurité au travail devait toujours avoir la priorité absolue.

Domaine Intervention

Les B100 des trains d’extinction et de sauvetage n’ont pas été pris en compte dans la courbe des mécanos de locs afin qu’ils ne gagnent pas plus que les officiers. Comme ils n’ont pas non plus reçu l’allocation adaptée au marché, 129 membres ont signé la pétition de la SEV-LPV contre cette discrimination salariale. Cette pétition a été remise en février 2022 au chef de l’Intervention. Depuis lors, des discussions ont lieu sur les nouveaux modèles de carrière. Un B100 devrait p. ex. aussi pouvoir progresser sans devoir renoncer à la conduite. En outre les fonctions de remplacement ou supplémentaires doivent être rémunérées, car les B100 de l’Intervention agissent aussi en tant que pompiers en plus d’être des B100, mais ils n’en profitent pas au niveau de la classification. Suite à la rencontre avec la direction de l’Intervention après la remise de la pétition, des groupes de travail sont encore en train de travailler. Selon ce qui en sortira, le SEV envisagera la suite à donner. Les rencontres qui ont eu lieu entre le SEV et la direction de l’Intervention ont déjà amené quelques corrections vers le haut au niveau des salaires.

CFF Cargo

Le secrétaire syndical Philipp Hadorn a fait le résumé de la nouvelle carrière de mécanicien de locs convenue il y a un an avec Cargo : les B100 de niveau 2 sont dans le NE F, les B100 de niveau 3 sont dans le NE G avec les trois modules visite opérationnelle du train, télécommande par radio et vérificateur des chargements, et les mécanos de locs B avec ces mêmes modules, mais seulement en cas de besoin et pour l’instant de manière volontaire, sont dans le NE H. Un souci des B100 de niveau 2 est qu’après deux ans ils ne sont pas autorisés à passer l’examen pour le niveau 3, car sinon on manquerait de B100 pour les engagements. Il y a également des obstacles pour devenir mécanicien de locs B. Cargo ne devrait pas refuser l’évolution dans la carrière jusqu’au NE H aux personnes intéressées, étant donné qu’elles peuvent être tout de même engagées de manière polyvalente.

Markus Fischer

Commentaires

  • R.Grossenbacher

    R.Grossenbacher 22/06/2023 14:39:41

    Alles schön und gut.
    Aber wo bleiben die A40 TFF ?
    Da wäre auch mal was nötig,In Sachen Lohn

  • B100

    B100 16/08/2024 20:19:51

    **Betreff: Unzufriedenheit mit der Lohnpolitik bei den SBB**

    Hallo,

    was mich stört, ist die Diskrepanz zwischen den im Inserat angegebenen Löhnen und der Realität. In den Stellenausschreibungen werden Löhne in Abhängigkeit vom Alter kommuniziert, diese Versprechen werden jedoch häufig nicht eingehalten. Stattdessen werden die Abweichungen als Fehler abgetan. Es kann jedoch nicht sein, dass Fehler als Ausrede für unfaire Entlohnung genutzt werden.

    Die Verantwortung, die wir als Bauzug-Lokführer bei der SBB tragen, muss auch fair entlohnt werden. Die im Inserat kommunizierten Löhne sollten tatsächlich gezahlt und auch bei bestehenden Mitarbeitern angepasst werden, wenn sie niedriger sind. Es ist schwer vorstellbar, dass Manager bereit wären, bei ihren eigenen Gehältern Kompromisse einzugehen.

    Die SBB investiert in die Ausbildung, hält aber die Lohnversprechen nicht ein. Kein Wunder, dass viele junge und frisch ausgebildete B100-Mitarbeiter in die Privatwirtschaft abwandern, wo sie oft bessere Gehälter erhalten. Wenn sich an der aktuellen Finanzpolitik nichts ändert, wird es eng für die SBB. Es ist an der Zeit, nicht nur darauf zu achten, dass es „oben“ passt. Wenn die Mitarbeiter das Gefühl haben, dass sie ausgenutzt werden, kann dies langfristig negative Folgen für das Unternehmen haben.

    Mit freundlichen Grüßen

    B100 Lokführer der sich überlegt in die Privatwirtschaft zu gehen.