4 juin 2021 | Actualité / journal SEV

Renégociation de la CCT

Les employé-e-s des TPF ne paieront pas la crise

Le ballon d’essai de la direction est en train de se dégonfler. Cette vieille technique de négociation n’effraie guère les employé-e-s qui sont par ailleurs très syndiqués et très soudés. La direction des Transports publics fribourgeois (tpf) a tenté de proposer une mesure inacceptable pour sans doute espérer en faire passer au moins la moitié après avoir fait mine de reculer. Sans dire comment, la direction a informé le 29 avril vouloir augmenter la productivité de 42h par année et par employé-e. Peut-être ce « chiffre magique » a-t-il été inspiré par la proposition de l’Institut Montaigne, le think tank libéral français qui milite pour la suppression d’une semaine de congé payé, ce qui correspond comme par enchantement à... 42 heures !

La délégation syndicale s’était engagée à transmettre début avril le cahier de revendications à la direction, ce qu’elle a fait. Le SEV a été surpris de constater que la direction n’est pas venue avec des propositions concrètes afin de réellement commencer la négociation.

Le SEV se demande si la direction tpf souhaite réellement négocier, étant donné qu’elle ne rentre pas en matière sur les aspects financiers de son cahier de revendications.

Le SEV s’est montré très ferme et s’opposera à toutes formes de dégradation des conditions de travail. Si l’augmentation de la productivité devait se traduire par une péjoration pour le personnel, il se mobilisera. La direction des tpf crie famine au nom de la pandémie. Elle doit certes affronter une baisse des passagers mais, pour les chantiers, l’argent – qui existe pour la pierre mais manquerait pour le personnel – coule à flot, comme pour le centre de Givisiez (120 millions de francs), la gare de Bulle et lignes du Sud (190 mios), la gare de Châtel-St-Denis (60 mios) ou le projet immobilier Velâdzo Bulle (86 mios).

En vue de la prochaine séance de négociation fixée au 2 juillet, le comité SEV-TPF appelle à se mobiliser et à syndiquer les collègues. A la fin, ce sont les membres qui trancheront et décideront du résultat final.

Yves Sancey