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Genève

Caisse de pensions TPG: Attaques de l’Etat balayées

Assemblée du personnel TPG le 4 novembre.

Grâce à la mobilisation du 4 novembre et du travail déterminé en commission auprès des députés, le SEV-TPG a gagné la bataille suite à l’attaque du gouvernement genevois contre sa caisse de pensions. Le 8 décembre, une majorité de circonstance, composée de l’Alternative et du MCG, a refusé d’entrer en matière sur les projets de loi défendus par le Conseil d’Etat augmentant le taux de cotisation LPP au sein des caisses de pension de l’Etat (TPG et les autres caisses CPEG et police) pour les employé-e-s nouvellement engagé-e-s. L’exécutif genevois voulait que les personnes engagées depuis le 1er janvier 2022 cotisent à la caisse de pensions à un taux supérieur aux autres ! L’intervention du SEV aura permis de créer l’unité contre ces projets du Conseil d’Etat.

« La stratégie du SEV-TPG a payé ! », indique Valérie Solano, secrétaire syndicale SEV en charge des TPG. « Dès le début nous avons dit clairement notre opposition à ces projets, nous n’avons pas accepté de diviser le personnel mais mis au contraire l’accent sur la solidarité, nous l’avons fait savoir et nous nous sommes mobilisés. Ces mesures étaient discriminatoires car elles auraient créé une différence de traitement entre les nouveaux engagés et les fonctionnaires en place. » Suite à la mobilisation du 4 novembre de plus de 80 personnes du personnel des TPG, la direction avait répondu favorablement aux attentes du personnel et des syndicats en donnant une date pour négocier le projet de Règlement 7 des horaires et en suspendant l’application du règlement prévue au 1er janvier.

Mandatée par cette assemblée pour s’opposer également au projet de modification de la répartition du montant des cotisations à la caisse de pensions, une délégation des syndicats SEV, ASIP et transfair avait été auditionnée auprès de la Commission des finances. Une majorité composée de l’Alternative et du MCG avait préavisé négativement les trois projets de loi dans son rapport du 23 novembre.

Ce travail de fonds a porté ses fruits également lors de la session parlementaire du 8 décembre. Le jour même , avant le vote, une mobilisation de la fonction publique a eu lieu à 16h sur la place Neuve. Parmi les quatre revendications motivant cette mobilisation figurait en bonne place l’exigence du retrait des projets de loi touchant aux caisses de pension. « Même si le Conseil d’Etat a rétropédalé, nous refusons cette modification car elle signifie une baisse de salaire pour les personnes nouvellement engagées de l’ordre de 1,27% à 3,34% selon la caisse de prévoyance », relevait avant le vote Olivier Baud, président du Cartel intersyndical.

« On est vraiment soulagé que le parlement ne soit pas entré en matière sur les trois projets », a indiqué Vincent Leggiero, président de la section SEV-TPG à l’issue du vote. « Cette loi remettait en question un principe important, en particulier dans la fonction publique, à savoir : à travail égal, salaire égal. Reste à se battre pour défendre le respect de la fonction publique, du travail fait en temps normal et de crise, poursuit-il. Partout dans le monde on s’attaque aux pensions et à la fonction publique. Le facteur d’économie reste toujours les travailleurs de la fonction publique qui se donnent corps et âmes ! Aux TPG, nous allons entrer en négociation sur le renchérissement ; on en reparlera bientôt ! », ajoute Vincent Leggiero.

Yves Sancey   

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