Stagnierende Löhne im Zürcher Verkehrsverbund: SEV sensibilisiert Verantwortliche
Allgemeine Lohnerhöhung ist überfällig
Seit sechs Jahren haben die für den Zürcher Verkehrsverbund ZVV tätigen Verkehrsbetriebe die Grundlöhne kaum mehr erhöht. Beim Personal, das trotz tiefer Teuerung immer höhere Krankenkassenprämien und Mieten bezahlen muss, steigt der Unmut.
Am 30. April traf sich wie jedes Jahr die ZVV-Spitze mit Vertreter/innen der SEV-VPT-Sektionen der Forchbahn (FB), Sihltal– Zürich–Uetliberg-Bahn (SZU), Verkehrsbetriebe Zürichsee und Oberland (VZO), Zürichsee-Schifffahrtsgesellschaft (ZSG) sowie des SEV-Regionalsekretariats Zürich. Das Treffen stand ganz im Zeichen der nun schon mehrjährigen Lohnstagnation. Die SEV-Delegation legte ZVV-Direktor Franz Kagerbauer und Finanzchef Yves Gaillard folgende Fakten vor:
Politik spricht zu wenig Mittel
Die zuständigen politischen Gremien
Abstriche beim Leistungslohn
«Zum Beispiel die VZO bräuchte für die Lohnerhöhungen gemäss Lohnsystem eine Lohnsummenerhöhung von 0,65 %», erläutert Gewerkschaftssekretär Arne Hegland. «Weil der Verkehrsrat für 2015 nur 0,3 % gesprochen hat, hat die VZO-Direktion nur diese 0,3 % ans Personal weitergegeben und die fehlenden 0,35 % leider nicht aus Unternehmensmitteln finanziert.» Arne Hegland hält dem Unternehmen aber zugute, dass es meistens Wege suchte, damit das Personal die ihm zustehenden individuellen Lohnerhöhungen bekam. Auch die SZU musste bei den Lohnerhöhungen sparen: «Trotz unseres Leistungslohnsystems erhalten Topmitarbeitende nicht immer mehr Lohn, weil dafür einfach das Geld fehlt», erklärt Daniel Wollenmann, Präsident der VPT-Sektion Sihltal.
Grundlöhne stagnieren
Vor allem aber hat der Geldmangel dazu geführt, dass die Grundlöhne bei den vier Unternehmungen stagnierten. «Seit 2004 ist mein Grundlohn nur 2005 und 2008 gestiegen, weil ich dann die BAV-Prüfungen als Boots- und Schiffsführer machte», berichtet Björn Petersen, Präsident der VPT-Sektion Zürichsee «Wer nicht befördert wurde, ging leer aus!» Sein Grundlohn stieg so um 17 %, der Mietindex jedoch auch um 17 % und die Krankenkassenprämien um 35 %. «Immerhin gab es vom ZVV aufgrund der Kundenumfragen meistens einen Qualitätsbonus und vom Unternehmen fast jährlich Prämien und Rekaschecks», anerkennen Björn Petersen und Daniel Wollenmann. «Doch das ist einfach nicht nachhaltig!»
Der Bruttolohn von Dario Persico, VZO-Busfahrer und Vizepräsident der VPT-Sektion VZO, ist 2010 bis 2015 um insgesamt 4,5
«Von den Produktivitätsgewinnen muss auch das Personal etwas haben», sagt SEV-Gewerkschaftssekretärin Regula Bieri. Und ihre Kollegin Edith GrafLitscher fasst zusammen: «Nach sechs Jahren Lohnstagnation hat das Personal, das einen guten Job macht, endlich wieder einmal eine nachhaltige finanzielle Wertschätzung verdient. Im öV muss auch ins Personal investiert werden und nicht nur inBeton!» Fi
Le 30 avril, la délégation SEV, composée de représentants des sections VPT Forchbahn, SZU, VZO et ZSG et de notre secrétariat zurichois ont présenté une série de faits aux dirigeants de la communauté des entreprises de transports lors de leur rencontre annuelle:
Trop peu de moyens
Ces dernières années, de 2010 à 2015, les pouvoirs publics ont mis trop peu de moyens à disposition des entreprises, arguant de la mauvaise situation financière cantonale et de la faible hausse du renchérissement (+0,9 % durant cette période). Les entreprises de la ZVV n’ont donc mis que 2,3 % pour les hausses de salaires, soit 0,25 % en moyenne par année. Les entreprises n’ont même pas pu financer les hausses individuelles prévues par le système salarial, encore moins les augmentations générales.
« A titre d’exemple, les transports publics zurichois et oberlandais - VZO - avaient besoin de 0,65 % de hausse de la masse salariale pour respecter les augmentations prévues par leur système salarial », explique le secrétaire syndical Arne Hegland. « Comme la commission des transports n’a donné que 0,3 % pour 2015, la direction de la VZO n’a répercuté que ces 0,3 % sur le personnel et les 0,35 % manquants n’ont pas été compensés par d’autres moyens de l’entreprise.» Arne Hegland tient toutefois compte que l’entreprise a cherché plusieurs moyens pour que le personnel reçoive les hausses individuelles.
Au sein de la SZU, l’entreprise a aussi fait des économies sur les salaires: « Malgré notre système basé sur le mérite, les meilleurs employés n’ont pas forcément obtenu davantage de salaire, car il n’y avait tout simplement pas d’argent pour alimenter le système », explique Daniel Wollenmann, président de la section VPT-Sihltal.
Le manque d’argent a entraîné une stagnation des salaires. « Depuis 2004, mon salaire n’a été revu à la hausse qu’en 2005 et 2008, lorsque j’ai passé mes examens OFT de conducteur de bateau », raconte Björn Petersen, président de la section VPT Lac de Zurich. Son salaire a grimpé de 17 % tandis que les primes de caisse maladie ont pris l’ascenseur de 35 % et les loyers de 17 %. « La ZVV a tout de même donné un bonus en raison de la satisfaction des clients et l’entreprise a octroyé des primes et chèques Reka presque chaque année », reconnaissent Petersen et Wollenmann. « Mais ce n’est pas durable! »
La situation décrite par le conducteur de bus et vice-président de la section VZO Dario Persico n’est guère différente. Son salaire brut a crû de 4,5 % entre 2010 et 2015, alors que les primes maladie de sa famille de quatre personnes ont augmenté de 8 à 12 % par année, et même de 15 % cette année. Et c’est encore plus cher lorsqu’on est malade. « J’ai connu des problèmes de santé ces deux dernières années et cela m’a coûté quelque 50 000 fr. entre les franchises, les traitements et les médicaments non remboursés », témoigne Guido Hungerbühler, spécialiste en véhicules ferroviaires et mécanicien chez FB. « Heureusement, j’ai pu continuer à travailler chez FB. » Avec la hausse du nombre de passagers et des emplois en stagnation, la conduite est devenue plus pénible, aussi en raison de piétons moins attentifs, collés sur leur natel. Le risque de maladie est donc en hausse, considèrent Guido Hungerbühler et Dario Persico. Ce dernier n’oublie pas que la naissance d’un enfant occasionne souvent un déménagement: « Nombre de 3,5 pièces coûtent aujourd’hui plus de 2000 fr., plus du tiers du salaire! »
« Les gains de productivité doivent aussi bénéficier au personnel », insiste la secrétaire syndicale SEV Regula Bieri. Et sa collègue Edith Graf-Litscher de résumer: « Après six ans de stagnation, le personnel a mérité une valorisation durable des salaires. Dans les TP, il faut aussi investir dans le personnel, pas seulement dans le béton! » Fi/vbo