coûts de maladie
La maladie relève de la sphère privée
Question: suite à la visite médicale effectuée auprès du service médical, mon employeur m’a invité à me rendre chez mon médecin de famille pour me faire traiter. La franchise de mon assurance maladie s’élève à 2'500 francs. L’employeur est-il tenu de prendre les coûts à sa charge, dès lors que je suis appelé, à sa demande, à consulter mon médecin?
La réponse: non. En Suisse, le risque lié à la maladie relève de la sphère privée. Chacun est tenu de s’assurer auprès d’une caisse maladie pour en atténuer les effets. Les modalités de l’assurance sont conçues selon les vœux de chacun. Elles ne regardent pas l’employeur, qui n’est par conséquent pas tenu d’y contribuer financièrement. La franchise constitue la participation fixe de l’assuré aux frais de maladie; elle s’élève au minimum à 300 francs par an. Il est loisible à chaque assuré d’augmenter la franchise (jusqu’à un montant maximal de 2'500 francs) pour abaisser le montant de la prime mensuelle. L’économie susceptible d’être réalisée est non négligeable dans le cas le plus favorable. L’assuré se doit cependant de veiller à ce que l’argent ne vienne pas à manquer en cas de maladie. Les assurés ne disposant que de peu d’économies et ayant un salaire modeste sont bien inspirés de réfléchir avant d’opter pour une franchise plus élevée, tant il est vrai que chacun peut tomber malade. Une franchise basse s’avère en tous les cas être la meilleure formule lorsque le revenu donne droit à une contribution financière du canton en matière d’assurance maladie. Il faut aussi savoir que la quote-part, soit la participation supplémentaire aux frais de la maladie que l’assuré est appelé à payer, ne peut être répercutée sur un tiers, à moins que l’assuré ne dépende de l’aide sociale.
A noter que l’assurance contre les accidents professionnels – obligatoire pour quiconque est engagé à raison de plus de 8 heures par semaine – ne connaît ni franchise ni quote-part!
L’équipe de la protection juridique