SEV-GATA critique la culture d'entreprise de Swiss
Swiss: une solution pour la CCT malgré les suppressions de postes
Multipliant licenciements et conflits au sujet de la CCT, le vaisseau de l'industrie aérienne suisse fait actuellement les gros titres. Hier on communiquait des suppressions de postes à Bâle, aujourd'hui nous avons un accord sur la CCT pour le personnel au sol. Si l'on compare dans la branche le résultat obtenu, on peut s'en satisfaire.
«Une nouvelle suppression de postes au siège principal de Swiss à Bâle, voilà qui soulève bien des questions» résume Philipp Hadorn, président de SEV-GATA et secrétaire syndical SEV, concernant la décision de Swiss d'automatiser le secteur « Passenger Revenue Accounting ». Le démantèlement qui menace 12 collaboratrices et collaborateurs dans un service de 40 personnes va très certainement aboutir sur 7 licenciements. Ainsi, les mesures d'économies imposées par le groupe dans les « Shared Services » se poursuivent de manière effrénée.
En décembre 2013, Swiss a résilié la CCT du personnel au sol au 30 juin 2014. Avec son objectif d'économiser entre 3,5 et 4% des coûts, Swiss a mis les syndicats sous pression. Le nouveau résultat comprend une durée du travail hebdomadaire qui augmente de 41 à 42 heures. En contre-partie, le salaire de base sera aussi augmenté de 1%, les plages salariales seront relevées, la part de salaire variable sera diminuée et définie par un nouveau modèle, les indemnités pour service de piquet seront améliorées et l'âge ordinaire de la retraite sera fixé à 64 ans. Les collaborateurs dès 55 ans bénéficieront d'une protection contre le licenciement jusqu'à l'âge limite inférieur de départ à la retraite anticipée qui est fixé à 58 ans. « Au vu de l'environnement peu favorable avec des réorganisations constantes et un marché de l'industrie aérienne incertain, le comité SEV-GATA considère que le résultat obtenu peut être accepté et que le personnel reçoit la sécurité escomptée » précise Philipp Hadorn.
Mais ce sont les collaboratrices et collaborateurs qui auront le dernier mot. En juin, SEV-GATA va procéder à la ratification par ses membres qui décideront s'il faut dire « go » ou « no go ». Swiss refuse encore d'inscrire le salaire minimum de CHF 4000.– dans la CCT. « Par pure idéologie, le CEO de Swiss a mis en péril la conclusion de la CCT par son intervention contre le salaire minimum, désavouant son propre chef du personnel » ajoute Philipp Hadorn, qui porte aussi la casquette de Conseiller national.
GATA: SEV-GATA (Groundstaff Aviation Technics and Administration) est la branche de l'aviation du Syndicat du personnel des transports SEV.