La récolte de signatures pour l’initiative pour un salaire minimum est lancée
Valeur plancher aussi pour les salaires du domaine des transports
Avec l’Union syndicale suisse, le Syndicat du personnel des transports SEV a débu-té aujourd’hui la récolte de signatures pour l’initiative pour un salaire minimum. Dans la branche des transports également, on trouve des salaires qui ne suffisent pas à vivre au dessus du seuil de la dignité. Pour obtenir ses premières signatures, le SEV s’est rendu dans le domaine skiable de Lenzerheide.
On peut s’inquiéter des salaires versés dans les entreprises de remontées mécaniques car ils sont particulièrement bas. Le gouvernement du canton des Grisons l’a confirmé l’automne dernier dans sa réponse à une demande du Conseil d’Etat. Il a constaté que selon les entreprises, les salaires minimaux se situaient entre 2900 et 3800 francs. Précisons toutefois que seules quelques rares petites entreprises dans une situation économique précaire paient des salaires en-dessous de 3000 francs par mois. Le salaire moyen des huit plus grandes entreprises du canton, qui occupent env. 80 pour-cent du personnel des remontées mécaniques des Grisons, est de 3480 francs environ selon les renseignements du secrétariat des Remontées mécaniques des Grisons. « En particulier pour les employés saisonniers, les entreprises ne respectent pas particulièrement une valeur plancher » regrette le président SEV Giorgio Tuti.
C’est pour cela que le SEV s’est rendu dans le domaine skiable de Lenzerheide afin de récolter les premières signatures pour l’initiative pour un salaire minimum. « Les touristes ne se doutent pas de la précarité des conditions de travail des employés des remontées mécaniques qui font tout pour le bon déroulement de leur journée de ski » constate Peter Peyer, secrétaire régional du SEV à Coire. Avec le secrétaire syndical Hans Bieri, c’est lui qui est responsable de l’extension de la branche touristique au syndicat SEV. A part les Grisons, le canton du Valais est aussi un centre touristique représentant un point stratégique pour la récolte de signatures.
La branche des remontées mécaniques n’est pas le seul domaine des transports publics affichant des bas salaires. Les conditions de la gastronomie ferroviaire sont aussi inquiétantes. C’est pourquoi le SEV s’engage avec toute son énergie pour l’initiative : « Nous allons essayer de relever les salaires minimaux dans nos conventions collectives de travail car nous estimons que le salaire minimum fixé dans la loi ne sera nécessaire que dans des cas d’exception », déclare Giorgio Tuti.