Le SEV annonce des mesures de lutte à la SMGN
La goutte d'eau qui fait déborder la rade!
Voilà maintenant trois ans que le SEV tente d'établir un dialogue social avec la société des Mouettes à Genève, sans succès. Contraints par leur direction, les syndiqués SEV annoncent des mesures de lutte pour la semaine prochaine.
Les pilotes SMGN (Société des mouettes genevoises de navigation SA) affiliés au syndicat du personnel des transports SEV ont été obligés de constater le refus de leur direction de négocier leurs conditions de travail. Le climat de travail est si pesant, les horaires de travail si astreignants que beaucoup de pilotes sont en arrêt maladie. Réunis en assemblée hier soir, les pilotes ont voté à l'unanimité des mesures de lutte pour la semaine prochaine.
Malgré l'intervention du Département du territoire et la signature d'un avenant au contrat de prestations comprenant des mesures sociales, la direction de la SMGN refuse toujours de négocier les conditions de travail des pilotes avec le SEV. "La direction n'a pas compris qu'elle doit négocier avec nous. Le trois-quarts des pilotes est syndiqué et le SEV est désormais leur représentant légitime" explique Giorgio Tuti, vice-président du SEV. Olivier Barraud, secrétaire syndical complète "L'Etat a fixé les conditions cadres avec cet avenant. Le syndicat et la direction doivent maintenant négocier moults éléments tels que la grille des salaires, la durée du travail, etc.".
Voilà maintenant trois ans que le SEV essaie de nouer un partenariat social avec la société des mouettes genevoises de navigation SA. Interventions auprès de la direction, du conseil d'administration et des politiques, information de l'opinion publique, tous les chemins ont été tentés pour éviter le conflit. Le SEV et ses membres sont désormais contraints à tendre encore le rapport de force et annoncent des mesures de lutte pour la semaine prochaine.
Le but des actions syndicales est d'amener la direction à négocier rapidement des améliorations concrètes notamment au niveau salarial. Pour le SEV, il n'y a pas de conditions préalables à ces négociations. "Cela fait trop longtemps que cette situation perdure, il est temps d'arrêter de trouver des prétextes pour différer les négociations. La seule réalité qui compte, c'est que certains pilotes sont actuellement payés moins de 3000.-" déplore Olivier Barraud.
Le SEV exige aussi que les pressions exercées sur les pilotes cessent. La détermination des pilotes est totale. "Si des collègues subissent des répercussions à la suite de nos actions, alors nous sommes prêts à durcir le mouvement. Nous sommes plus unis et solidaires que jamais" conclut un pilote.