Succès devant le tribunal arbitral
Les CFF doivent payer 2%
La démarche devant le tribunal arbitral était justifiée : le personnel des CFF obtient une prime et des augmentations de salaire individuelles qui représentent en moyenne une hausse de salaire de 2%. Les syndicats avaient interrompu les négociations salariales alors que les CFF refusaient d'aller au-delà de 1,4%. Tous auront désormais droit à une prime unique de CHF 1000.–. Il reste en outre 0,8% à disposition pour des augmentations individuelles de salaire.
Succès pour la délégation de négociation des syndicats : le tribunal arbitral a bien davantage suivi leurs exigences que celles des CFF. La mesure salariale en deux parties pour l’année 2006 correspond à 2% de la masse salariale des CFF.
Pour toutes les collaboratrice et tous les collaborateurs des CFF soumis à la CCT, il en résulte une prime unique de CHF 1000.–, indépendamment de leur échelon salarial. Et un 0,8% permet en outre de financer des augmentations de salaire individuelles dans le cadre des hausses régulières et des évaluations du personnel. François Gatabin, vice-président du SEV, qui représentait les syndicats devant le tribunal arbitral, se montre satisfait : « Il était juste de rester ferme durant les négociations. Le jugement montre que nos exigences étaient légitimes. » La démarche devant le tribunal arbitral doit cependant rester exceptionnelle ; les représentants du personnel sont confiants et estiment qu’il sera à nouveau possible à l’avenir d’arriver à un accord dans le cadre de négociations.
Initialement, les syndicats avaient entamé les négociations en exigeant une augmentation de salaire de 3% de manière uniforme sur le plan national. Ils avaient fait plusieurs concessions pour se rapprocher des positions des CFF, mais n’avaient pas pu accepter le chiffre de 1,4% proposé en dernier lieu par l’entreprise. Cela a conduit aux premières négociations devant le tribunal arbitral. Les tentatives de conciliation ont une nouvelle fois échoué de sorte que le tribunal s’est vu contraint de prendre une décision qui se situe alors aux environs de 2,1% d’augmentation de salaire, un chiffre correspondant à la moyenne sectorielle.
Ce succès s’assortit néanmoins d’un bémol : la prime est un versement unique qui n’est dès lors pas assuré. Elle ne constitue donc pas une augmentation de salaire qui vaudrait également pour les années suivantes.