AG de la section VPT-TPF
Non au PAFE et lutte au quotidien
Plus d’une soixantaine de collègues des transports publics fribourgeois (tpf) se sont retrouvés pour l’assemblée générale ordinaire d’automne. Dirigée pour la 1ère fois par la nouvelle présidente, il y a été question de la lutte contre le Programme d’assainissement des finances de l’État (PAFE), des nouvelles dégradations concernant les FVP et des futures négociations salariales.

La cure d’austérité fribourgeoise du PAFE prévoit une centaine de mesures (dépenses et recettes) d’un impact de plus de 400 millions de francs entre 2026 et 2028. Il est d’autant plus urgent de signer le référendum jusqu’au 15 janvier (fribourg.ssp-vpod.ch), car le PAFE pourrait avoir un gros impact : jusqu’à 20 % des courses des transports publics (TP) seraient menacées, selon La Liberté. L’agglo de Fribourg a alerté sur les conséquences du PAFE qui promet d’amputer 2,7 millions au budget des TP dans les dix communes de la couronne de Fribourg pour les années 2026 à 2028. Cela aurait des conséquences concrètes pour les usagers avec une réduction de l’offre. Difficile à dire pour le moment si les hausses de productivité annoncées auront un impact et de quelle manière sur les collègues.
Cette assemblée de la section SEV-tpf était la première dirigée par Paula Pythoud, élue présidente en mai dernier. Elle s’est réjouie d’être « dans le concret et en interaction avec les collègues, sur le terrain, car c’est ensemble que nous pouvons faire changer les choses », a-t-elle indiqué. Il y a eu de nombreuses visites dans les garages, dans les dépôts de bus et de trains. L’occasion de belles rencontres, de rester proches et d’être à l’écoute pour les luttes au quotidien.
Les vice-présidents, Laura et Joël, ont donné des informations sur les changements dans le trafic (luminosité, changements de priorité, etc.) et sur le service hivernal de la voie. Un certain nombre d’interventions dans la salle ont du reste pointé la dangerosité et le stress qui en découlent pour le personnel de conduite avec des sorties de tunnel dangereuses, avec des miroirs ou des feux peu efficaces. La question des horaires qui ne sont parfois connus que très tardivement a été évoquée.
Patricia Alcaraz, la secrétaire syndicale SEV, a présenté la campagne contre la violence à l’encontre du personnel des services publics qui fait l’objet de toutes les attentions du SEV cette année avec la journée de mobilisation et la signature de la Charte (voir pages 3 et 4). Elle a ensuite informé sur l’état des négociations salariales. Le système salarial actuel finira à la fin de l’année. La nouvelle CCT entre en vigueur au 1er janvier 2026, mais le système salarial qui y est associé ne débute qu’au 1er mai. Pour compenser ces mois non couverts par le nouveau système salarial, une prime de 600 francs a été demandée. Affaire à suivre. La question des facilités de voyage (FVP) a ensuite été abordée. De nouvelles conditions sont en vigueur depuis le 1er janvier 2024. Mais l’OFT demande désormais également à toutes les entreprises qu’elles financent elles-mêmes la gratuité sur leurs propres réseaux grâce à leurs recettes. Ainsi, la plupart d’entre elles, TPF y compris, renoncent à offrir la gratuité sur leur réseau aux collaborateur·trices qui n’auraient pas l’AG et qui ne seraient pas en service. Une péjoration dénoncée par l’assemblée.
Après le rapport des commissions, l’élection d’un nouveau secrétaire du comité à l’unanimité, la discussion sur les uniformes et la caisse de pension, l’assemblée a été conviée à l’habituel apéritif post-assemblée toujours très réussi.
Yves Sancey