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Négociations CCT

TPF: Le personnel mobilisé comme jamais

"Nous ne payeront pas la facture du Covid!" Plus de 140 personnes vont faire signer la pétition. Photo: Eric Roset.

Très mobilisés dans une salle de la Grenette électrique et pleine à craquer à Fribourg le 18 novembre, plus de 140 salarié-e-s des TPF ont fait entendre leur mécontentement face aux attaques de la direction et sa volonté de dégrader leurs conditions de travail. Ils lancent une pétition pour de vraies négociations et une CCT de haut niveau. En cas de réponse insatisfaisante de la direction, les signataires s’engagent à participer à d’autres assemblées pour décider des mesures nécessaires.

« Cela fait longtemps qu’il n’y a pas eu autant de personnes à une assemblée. Une salle pleine à craquer, sans compter les 114 personnes excusées, c’est excellent. Je suis très content ! Les gens sont chauds et ils ont bien compris qu’il faut être solidaire et qu’il ne faut pas se laisser diviser par la direction ! Avec la pétition que nous avons lancée, les gens voient que ça bouge et ils ont montré qu’ils sont prêts à participer. Le comité et notre secrétaire syndical font un top job », résume Fritz Hänni, président de la section SEV-tpf.

« Cette assemblée fera date. La direction sort la sulfateuse sur vos conditions de travail. On entre dans une période de lutte mais avec une très bonne dynamique au niveau de la syndicalisation et de la mobilisation », reprend à son tour Pablo Guarino, secrétaire syndical SEV.

L’ambiance devient même électrique quand un représentant du personnel lit une lettre de la direction qui a fait réagir la salle et un Gilbert D’Alessandro, conducteur de bus aux Transports publics fribourgeois (TPF) et président central VPT très applaudi : « Je n’ai jamais vu une chose pareille. Je n’ai jamais vu un directeur demander à une section de lire sa lettre. Cela ne se fait pas. Baisser nos conditions de travail ? Ça, ça n’ira pas ! La Confédération a débloqué près d’un milliard pour les transports publics. L’argent est là et nous ne devons pas payer la crise ! Ce soir, c’est le premier coup qu’on lance. En 25 ans, je n’ai jamais vu autant de personnes dans une salle. Une telle mobilisation, c’est du jamais vu ! Mais le chemin sera long et on aura besoin à chaque fois que vous soyez là », s’enthousiasme-t-il également.

Depuis le début des négociations, en mars déjà, le SEV a clairement informé la direction qu’il n’acceptera pas de dégrader les conditions de travail du personnel des TPF. Pourtant, la direction se refuse à ouvrir de vraies négociations et s’obstine à vouloir faire des économies sur le dos du personnel. Ce rejet en bloc des revendications pour valoriser les conditions de travail n’est pas digne d’un véritable partenariat social.

Le SEV avait donc décidé mi-octobre de suspendre les négociations sur la nouvelle CCT (cf. notre dernière édition). Il combat plusieurs points comme la baisse du nombre de jours de vacances, la fin des bonus pour les chauffeurs qui roulent en ville ou qui assurent les liaisons spéciales, comme le transport de supporters ou encore la fin du temps alloué pour les visites médicales des femmes enceintes.

La direction, qui a déclaré regretter cette suspension des négociations, parle d’un contexte qu’elle qualifie de difficile, notamment en raison de la pandémie et de la concurrence. Rien qui ne justifie de revoir à la baisse l’organisation du temps de travail, d’autant que la compagnie a reçu des aides et qu’elle investit massivement dans des projets immobiliers.

Le SEV ne négociera pas sur cette base d’austérité. Les négociations reprendront à condition d’obtenir des propositions convenables. C’est ce que demande la pétition lancée par l’assemblée générale et adressée à la direction TPF. « Il faut que tout le monde aux TPF la signe pour obtenir une bonne CCT », conclut Fritz Hänni prêt à se battre, comme les 140 personnes présentes.

Yves Sancey 
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Gallerie de photos de l'AG du 18 novembre

Commentaires

  • Thomas Müller

    Thomas Müller 27/11/2021 09:18:24

    Super, dass der SEV und das TPF-Personal zu diesem Sparpaket - einmal mehr - zulasten des Personals so geschlossen zusammenstehen und nein sagen! Es sollte jedes Direktionsmitglied des TPF zu jeder Tages- und Nachtzeit und im städtischen Stossverkehr einmal Touren begleiten. Gleiches gilt zur Begleitung des Unterhalts- und Verkaufspersonals im Hintergrund und an der Front.
    Die TPF-Direktion macht mit solchen Sparvisionen mit dem Vorwand "Corona"das Transportunternehmen unattraktiv für seine Kunden und als Arbeitgeber. Zudem bergen solche Sparmassnahmen immer höhere Sicherheitsrisiken zu Unfällen oder krankheitsbedingten Ausfällen, wegen Überlastung und Uebermüdung des Personals. Junges Personal wird wieder abwandern und damit teuer aufgebautes Knowhow. Das wird zum Teufelskreis, der dann nur mit viel kostspieligeren Gegenmassnahmen der Unternehmung durchbrochen werden kann.
    Der Bund hat eine Mia. CHF zusätzlich für die Stützung auch der KTUs gesprochen, wegen den corona-bedingten Ausfällen.
    Die TPF-Direktion - und auch Direktoren anderer Transportunternehmen tun gut daran solche Sparpläne zulasten des Personals, der Kundenzufriedenheit, der Reputation und schlussendlich zulasten des Unternehmens aufgrund der sehr hohen Folgekosten, zu kippen.