Giorgio Tuti répond
«Non à cette nouvelle arnaque fiscale!»
Le Parlement vient de décider de la suppression du droit de timbre. Pourquoi le SEV a-t-il lancé le référendum avec l’Union syndicale suisse et les partis de gauche?
Ce nouveau privilège est inacceptable. La suppression du droit d’émission sur le capital propre n’est que la première des baisses fiscales prévues pour les actions et les obligations. Les pertes fiscales se monteraient à plusieurs centaines de millions de francs.
Du côté de l’Union syndicale suisse, nous estimons que la suppression du droit de timbre ne profite qu’aux plus riches ainsi qu’aux entreprises qui ont pu réaliser des bénéfices pendant la crise. Quant aux PME qui auraient besoin de capital pour se relancer, elles peuvent déjà jouir d’une franchise.
Pendant cette crise sans précédent, de très nombreuses personnes ont perdu leur emploi ou une partie de leur salaire. Et voilà qu’une des premières choses que fait le Parlement, c’est d’offrir des cadeaux fiscaux aux plus hauts revenus et aux entreprises qui font des bénéfices. Les travailleuses et les travailleurs, eux, ne reçoivent rien du tout.
Actuellement, il n’y a pas de TVA sur les transactions financières. Le droit de timbre compense au moins partiellement cette absence de taxation. En le supprimant, le secteur financier se verrait gratifié d’un privilège injustifiable.
Les pertes fiscales qui en résultent vont impacter les finances publiques. La pression de plans d’économies sur les services publics est garantie. Pour financer ces cadeaux fiscaux pour les riches, c’est toute la société qui devra donc faire des sacrifices.
Envoyons un signal clair. Signons le référendum qui est joint à ce journal ou signons en ligne!
Giorgio Tuti est président du SEV et vice-président de l’USS. Tu as une question pour lui ou pour le SEV ? Ecris-nous