Mesures d’économies RailFit 20/30
Les négociations aboutissent à un accord défendable
La combativité du Syndicat du personnel des transports (SEV) a porté ses fruits. Les CFF ont dû en effet mettre de l'eau dans leur vin dans le cadre des économies prévues par le programme RailFit 20/30. L'accord trouvé avec les partenaires sociaux prévoit certes une diminution de salaires de 0,4% pour le personnel, mais les CFF voulaient initialement réduire le revenu du personnel de 0,8% dès le 1er janvier 2017. L'invalidité professionnelle sera maintenue en l'état jusqu'en 2022 alors que la direction des CFF voulait en péjorer l’accès. Cet accord doit encore être ratifié par la Commission CCT du SEV. Pour le SEV, ce compromis est une étape. En effet, RailFit 20/30 prévoit d'autres coupes dans la CCT et la suppression de 1400 emplois.
«Cet accord est défendable Il doit encore être ratifié par la Commission CCT du SEV. Bien sûr, on ne peut pas se réjouir d’une diminution de salaire, aussi petite soit-elle. Mais cette participation aux cotisations-risques à hauteur de 0,4% du salaire net par le personnel est tout de même inférieure de moitié par rapport au projet initial de la direction des CFF ! La combattivité du personnel, des membres du SEV en tête, a donc payé. Rappelons qu’ils étaient 300 devant le siège des CFF lors de la première séance de négociations du 22 novembre. S’il n’y avait pas eu cette opposition, le projet de la direction des CFF aurait passé », relève Manuel Avallone, vice-président du SEV, à la tête de la délégation de négociation du personnel CFF.
Si le compromis est défendable, c’est parce que les CFF ont accepté de ne pas toucher à l’invalidité professionnelle jusqu’à fin 2022. «Pour nous, il s’agit là d’un élément central car c’est une importante protection pour celles et ceux qui ne peuvent plus travailler pour des raisons de santé. Les CFF sont revenus en arrière dans ce dossier. Cela concerne les employé-e-s de 50 ans au moins et qui ont au moins 10 ans de service. La disparition de l’invalidité professionnelle, résiliée par les CFF pour la fin décembre 2016, risquait de mettre en situation précaire les employé-e-s les plus vulnérables», rappelle Manuel Avallone.
Ce compromis n’est qu’une première étape. D’autres mesures contre le personnel sont en effet prévues dans le programmes RailFit 20/30. «Nous nous attendons donc à des attaques en règle lorsqu’il s’agira d’entamer les discussions pour le renouvellement de la CCT, en 2018. Le SEV a montré sa capacité à défendre le personnel. Après les Fêtes, des assemblées seront à nouveau mises sur pied pour expliquer cet accord et discuter des prochaines mesures contre RailFit», conclut Manuel Avallone.
Pour de plus amples renseignements:
Manuel Avallone, vice-président SEV 079 434 46 71
Giorgio Tuti, président du SEV 079 221 45 64