La conférence CCT CFF a accepté sans enthousiasme la convention relative à la stabilisation de la caisse de pension
Des rentes payées au prix fort
Pas de hausse générale des salaires, trois jours de vacances en moins, des dérogations à la CCT en cas de difficultés économiques: voici le paquet que paye le personnel pour la stabilisation de la caisse de pension des CFF.
L’atmosphère était tendue lors de la dernière conférence CCT-CFF du 15 avril: au menu, la contribution du personnel à la stabilisation de la caisse de pension CFF. La délégation de négociation, sous la direction du vice-président du SEV Manuel Avallone, avait ficelé un paquet avec les CFF. Un résultat convenable selon Avallone, mais «le prix que paie le personnel est élevé».
Trois contributions controversées
Les trois concessions du personnel (voir ci-dessous) ont été critiquées. Une participante l’a dit clairement: «Ces trois jours, nous les avons déjà donnés avec une hausse du temps de travail et maintenant, nous devons une nouvelle fois passer à la caisse.»
Un autre délégué a calculé le prix payé par le personnel si le renchérissement n’atteint pas de peu, et régulièrement, les 1,2%.
Mais la mesure la plus controversée fut la possibilité de déroger à la CCT en cas de difficultés économiques. Pour certains délégués, le lien avec la stabilisation de la caisse de pension était tout sauf évident. D’autres ont trouvé pour le moins douteux de remettre en question certains éléments de la CCT à peine six mois après qu’elle eut été conclue.
Les jeunes hors-jeu?
Le paquet a aussi été critiqué pour son impact sur les plus jeunes: une chance ou une charge pour eux? La majorité des jeunes se sont montrés sceptiques, vu que le capital injecté par les CFF touche nettement plus ceux et celles qui sont proches de la retraite.
La question de la durabilité de la stabilisation avec ces mesures n’a pas obtenu de réponse claire. René Windlin, secrétaire syndical et représentant du personnel au conseil de fondation de la caisse de pension CFF, a néanmoins précisé que la caisse se trouve dans une situation plus stable que par le passé et que l’ensemble des mesures prises doit permettre d’éviter que la caisse de pension ne glisse, à long terme, vers la sous-couverture.
Sur un point, les délégués étaient unanimes: le personnel ne comprend pas pourquoi il doit accepter de telles mesures alors que quelques jours avant on apprenait que la direction a augmenté ses bonus de près de 700 000 fr. En levant leurs pancartes, les délégués ont manifesté leur indignation. Ils exigent une participation significative de la direction aux mesures de stabilisation.
Un Oui clair!
Avant le vote, les délégués se sont encore réunis par sous-fédération pour délibérer. Plusieurs orateurs ont ensuite indiqué que les avis étaient toujours partagés, mais que la majorité allait accepter le paquet dans sa globalité. Le vote l’a confirmé: une majorité claire s’est dégagée même si une vingtaine de personnes ont refusé le projet.
Une diminution des rentes évitée
Le président du SEV, Giorgio Tuti, a remercié la conférence CCT pour le débat critique, mais constructif. Il a salué la décision, car un Non aurait conduit inévitablement à une réduction des rentes, ce qui ne peut pas aller dans le sens du syndicat. Il a tout de même affirmé: «Le sacrifice du personnel et les bonus des chefs sont une contradiction qui ne peut pas durer!»
Peter Moor/vbo
Les mesures en un clin d’œil
La participation du personnel:
- Il devra renoncer entre 2017 et 2020 aux augmentations générales des salaires, si le renchérissement annuel ne dépasse pas 1,2%. Les salaires individuels augmenteront de 0,8% selon la CCT.
- En outre, le personnel renonce entre 2016 et 2018 à un jour de vacances par année.
- De plus, en cas de situation économique difficile, les CFF pourront conclure avec les syndicats des dérogations aux dispositions de la convention collective de travail limitées dans le temps. En contrepartie, les CFF ne supprimeront aucun poste de travail (clause dérogatoire).
- Ces conventions valent pour le personnel soumis à la CCT. Pour les employé-e-s au bénéfice d’un contrat soumis au CO, les CFF appliquent des mesures semblables.
La participation des CFF:
- D’ici fin 2015, les CFF versent 690 millions de francs dans la caisse de pension.
Commentaires
Kistler Lorenz 21/04/2015 15:30:20
Mich würde Interessieren was die Pension mit unseren wohlverdienten Ferien zu tun hat???? Seit Tocco habe ich nur noch weniger verdient. Ich verdiene jedes Jahr weniger! Die Konzernleitung könnte sich an mir ein Beispiel nehmen!!!!!
Fabiano Galletti 07/05/2015 16:07:24
Cosa posso dire, la pensione è importante, ma poter vivere dignitosamente è importante, in certi ambiti si deve solo rinunciare in altri si permettono premi. C'è chi specula con i soldi del prossimo e se va male ti chiede anche i soldi per comprire i suoi errori.
Certo a leggere certe decisioni fa male, ma vedere che si permette anche di prenderle è ancora più doloroso, abbiamo dei diritti? Penso che a certi livelli ci si può permettere di tutto.
Pfeuti Christof 26/05/2015 08:56:02
Ich verstehe nicht das ein Verband der die Intressen der Arbeitnehmer unterstützt soleche Kompromisse eingeht. Ich (und alle anderen in meiner Altersklasse) erhalten die nächsten 2 Jahre 0.5% mehr Lohn, dafür steigen die AHV Abgaben um 1%. Da habe ich wirklich viel davon. Ich finde es absolut nicht aktseptabel das Arbeitnehmer auf Lohnerhöhungen verzichten wärden die SBB Spitze immer noch von Boni leben kann.
Und das die Gewerkschafften das alles gutheissen und die GAV Verhandlungen so eingehen finde ich einfach nur schade und ich mache mir ernsthafte Gedanken was mir eine solche Gewerkschaft bringt und wiso ich eigentlich noch Mitglied bin.
Und dann gibt es immer noch Leute die sich wundern wen immer mehr die SBB verlassen.