Angle droit
Changements 2025 dans les assurances sociales
Comme chaque année, plusieurs nouvelles dispositions entrent en vigueur en 2025 dans le domaine des assurances sociales. Le renchérissement entraîne la hausse des rentes AVS/AI ainsi que des allocations familiales. 2025 signe aussi le début de la mise en œuvre de l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes. Le présent article résume les principaux changements, sur la base des informations disponibles à la fin novembre 2024.
AVS/AI : augmentation des rentes
Les rentes augmentent de 2,9 % dès le 1er janvier 2025. La rente minimale dans l’assurance-vieillesse et survivants (AVS) et dans l’assurance-invalidité (AI) passe ainsi de 1225 à 1260 francs par mois ; la rente maximale pour une durée de cotisation complète de 2450 à 2520 francs. La rente AVS pour couples mariés s’élève désormais à 3780 francs.
En parallèle, le montant de la cotisation minimale AVS/AI/APG pour les indépendants et les personnes sans activité lucrative passe à 530 francs par an ; celui de la cotisation minimale dans l’AVS/AI facultative à 1010 francs.
Destinées aux bénéficiaires de rentes tributaires de l’aide d’autrui, les allocations pour impotent dans l’AVS et l’AI sont également relevées. Leurs montants dépendent du degré de l’impotence. Enfin, dans l’AI, la contribution d’assistance se monte désormais à 35,30 francs par heure (+ 1 franc) et à 169,10 francs par nuit (+ 4.65 francs).
AVS : mise en œuvre de l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes
L’âge de référence (auparavant « âge de la retraite ») des femmes nées après 1960 va augmenter progressivement jusqu’en 2028 pour s’établir finalement à 65 ans comme pour les hommes. L’augmentation de l’âge de référence s’accompagne de mesures de compensation. Ainsi, les femmes nées entre 1961 et 1969 ont droit dès 2025 à un supplément de rente pour autant qu’elles perçoivent leur rente de vieillesse à l’âge de référence ou ultérieurement. Les femmes qui choisissent d’anticiper leur rente n’ont pas droit à ce supplément, mais elles bénéficient de taux de réduction plus favorables. Le supplément de rente est échelonné en fonction du revenu et de l’année de naissance. Il s’élève entre 13 et 160 francs par mois. Il n’est pas soumis au plafonnement des rentes pour les couples mariés et est versé même si le montant de la rente maximale est dépassé. Versé à vie, il n’entraîne pas de réduction du montant des prestations complémentaires.
LPP : de nouveaux montants
Liés aux rentes du 1er pilier, plusieurs montants de la prévoyance professionnelle subissent aussi des changements début 2025. La déduction de coordination dans le régime obligatoire (LPP) passe à 26 460 francs ; le seuil d’entrée à 22 680 francs. Pour le 3e pilier (3a), la déduction fiscale autorisée par année s’élève désormais à 7258 francs pour les personnes avec un 2e pilier et à 36 288 francs pour celles qui n’en ont pas.
Les rentes de survivants et d’invalidité de la LPP sont également adaptées. Elles augmentent de 0,8 % si elles ont été adaptées pour la première fois en 2024 ; de 2,5 % si leur dernière adaptation a eu lieu en 2023.
Le taux d’intérêt minimal dans la LPP reste inchangé à 1,25 % en 2025.
Allocations familiales :hausse des montants minimaux
Dans le domaine des allocations familiales, les montants minimaux fixés par la Confédération sont revus à la hausse en 2025. L’allocation pour enfant s’élève désormais à 215 francs par mois au lieu de 200 francs ; l’allocation de formation à 268 francs par mois au lieu de 250 francs.
Cette augmentation concerne en premier lieu les parents travaillant dans les cantons versant les montants minimaux, à savoir Argovie, Bâle-Campagne, Glaris, Soleure, Tessin, Thurgovie et Zurich. Les autres cantons, prévoyant déjà des allocations plus élevées, ne sont pas obligés de procéder à une hausse.
Service juridique du SEV