Conférence romande des sections
Les FVP, l’un des plats de résistance de l’actu syndicale
La conférence des sections du 11 février à Lausanne a une nouvelle fois été un succès. Par la présence de 65 collègues du train, du bus et de la navigation et par la qualité des discussions et des présentations des enjeux du SEV en 2020, des FVP, de la Loi sur la durée du travail et de la reprise du travail après un arrêt maladie.
En introduction, Tony Mainolfi a rappelé que cette journée est le «cadre idéal pour débattre de l’actualité syndicale avec toute la direction et le secrétariat romand.» Giorgio Tuti s’est réjoui de la «présence chaque année plus nombreuse des collègues à cette journée». Il a dressé une brève rétrospective de la riche année passée qui a remis le rail et le service public au centre et a permis de «démontrer la capacité d’organisation élevée de notre syndicat qui fait ce qu’il dit».
Christian Fankhauser a mis l’accent sur l’attaque contre les FVP, les facilités de transports, menée par l’OFT contre non pas un privilège mais une partie intégrante du salaire et donc de la rente, en compensation de salaires moins élevés que dans le privé. Le vice-président a rappelé que le 15 mai aura lieu la Grève pour le climat. Ce sera l’occasion de montrer sa solidarité à travers des signes distinctifs (badges et brassard) à porter, des klaxons à actionner et en participant à la manifestation.
Barbara Spalinger qui a repris le dossier CFF a fait part de son étonnement face au management des CFF «qui ne sait pas ce qui se passe à la base et ne sait pas combien de réorganisations sont en cours ni leurs effets réels». En 2020, un des grands enjeux sera la négociation d’un nouveau système salarial. La Conférence CCT donnera tout prochainement son mandat.
Giorgio Tuti a relevé les bons signaux qui ont été envoyés tant au niveau du Conseil fédéral que de la nouvelle direction des CFF pour revenir aux fondamentaux du transport et du service public. Quatre points vont retenir notre attention en 2020. Le lancement début mars de l’initiative populaire pour une 13e rente AVS. Le 2e point fort sera le 15 mai avec la Grève pour le climat où le SEV sera visible et audible. Le 3e temps fort sera la «semaine violette» précédant le 14 juin autour des questions d’égalité hommes-femmes. Le dernier temps fort sera le 19 septembre avec une manifestation nationale de l’USS sur les salaires et les rentes pour améliorer les conditions de travail et de vie et donc de retraite.
Giorgio a clos cette première partie en présentant la réorganisation de notre syndicat pour le recrutement qui sera un des thèmes centraux ces prochaines années. Une vingtaine d’actions sur le terrain sont organisées cette année en Romandie (voir page 7).
Un outil pour le temps de travail
Jean-Pierre Etique et Valérie Solano ont présenté ensuite la brochure qu’ils préparent sur le Loi sur la durée du travail (LDT) et son ordonnance (OLDT) avec René Zürcher. L’objectif principal est de «mettre à la disposition des travailleuses et des travailleurs un outil qui doit leur permettre de s’approprier davantage le cadre légal de leur travail». Plus cohérente et synthétique que la loi grâce à des graphiques clairs, cette brochure devrait sortir en juin et, dans l’idéal, sous forme papier.
L’après-midi, la question de la reprise du travail après un arrêt maladie a permis de voir qu’il y a encore beaucoup à faire. Les deux intervenantes, Marie Israël, psychologue au Graap, et Florence Nater, assistance sociale et directrice du Coraasp, ont indiqué des pistes pour la reprise du travail après un long arrêt suite notamment à un cancer ou une dépression. Il est important de bien le préparer, tant avec le thérapeute que l’employeur, privilégier un retour progressif et oser parler de l’arrêt maladie. Il est important de préparer le retour aussi avec les collègues et le reste de l’équipe. L’employeur doit donc prévoir un entretien avant la reprise pour se réjouir et pour évoquer les difficultés possibles en lien avec les tâches à faire et l’état de santé. Il est ressorti de la discussion un manque de RH bien formés sur ces questions et le besoin d’une reprise personnalisée. Cette question du retour devrait également être mieux précisée dans les CCT que le SEV négocie. Tout le monde est reparti plus riche de cette solidarité syndicale importante pour les luttes à venir.
Yves Sancey