| Actualité / journal SEV

Pénurie

Mécaniciens: Un manque de relève

Hans-Ruedi Schürch a parlé clairement dans les médias.

Les CFF devront remplacer un millier de conducteurs de train d’ici cinq ans, de nombreux employés prenant en effet leur retraite. Cette information a fait grand bruit la semaine dernière dans les médias nationaux après une série d’articles du Blick et la suppression de 25 trains une semaine auparavant en raison du manque de personnel.

La LPV par le biais de son président central Hans-Ruedi Schürch a pris position clairement et dénoncé les bas salaires, les horaires de travail irréguliers, des loisirs difficiles à planifier, un problème de compatibilité avec la vie familiale et peu de possibilités d’avancement: ce qui était autrefois le travail rêvé de beaucoup d’enfants n’est tout simplement plus attractif pour ceux qui débutent.

Hans-Ruedi Schürch, estime que, depuis trop longtemps, les CFF se sont fiés à l’image d’un métier de rêve et ont formé trop peu de conducteurs. Avec un salaire d’entrée de 45000 francs brut, les jeunes ne sont plus guère attirés, d’autant que la progression des salaires n’est pas non plus satisfaisante.

En outre, le patron des CFF, Andreas Meyer, a fait des déclarations sur des trains sans conducteurs. «Cela a contribué à perturber les candidats potentiels», ajoute-t-il syndicats.

Une profession qui attire moins

Les CFF, eux, admettent que les jeunes générations sont moins motivées par le métier. Son porte-parole, Reto Schärli, souligne toutefois que la profession a de l’avenir malgré l’automatisation en cours. Des professionnels seront également nécessaires pour les trains autonomes, en particulier «dans des situations d’exploitation extraordinaires».

Les CFF emploient pour l’heure quelque 3500 conducteurs de locomotive. Mais à cause de l’expansion du service ferroviaire, davantage de main-d’oeuvre est nécessaire. De dix à douze cours de formation sont désormais organisés chaque année, contre trois à quatre les années précédentes.

Mais selon Hans-Ruedi Schürch, les effectifs souhaités de 12 à 18 candidats par classe sont toutefois de moins en moins atteints.

Sur les ondes de l’émission Forum du 5 juin, Christian Fankhauser a aussi relevé que les CFF refusent de récompenser le personnel après une année 2018 bénéficiaire à hauteur de 568 millions de francs. Vous avez dit motivant?

Vivian Bologna avec ATS

Commentaires

  • Un cheminot

    Un cheminot 24/06/2019 23:08:04

    Et dans la maintenance c'est pas mieux, les anciens avec de l'experience sont denigrés, retrogradation échelons, garanties de salaire, non reconnaissance du travail effectué, les gens s'en vont car ils trouvent de meilleurs salaires ailleurs, des horaires d'esclave, on engage des temporaires à la pelle, il faut les former, après ils partent car on ne veut pas les engager à des salaires convenables, etc., etc., etc.