Sur le traces de …
Sandro Kälin, contrôleur technique Cargo
À côté de de son travail en équipe à la gare de Lupfig, Sando Kälin accorde beaucoup de temps au SEV : il est vice-président de la sous-fédération TS ainsi que de la section de Zurich. En plus de cela, il passe de préférence son temps avec sa famille et est aussi un footballeur passionné.
Sandro Kälin travaille depuis 35 ans aux CFF et cela fait 34 ans qu’il est membre du SEV. Famille, profession et sport, tels sont les principaux moments de sa vie.
Sa vie professionnelle, il l’a commencée par un apprentissage d’ajusteur-mécanicien auprès de l’ancienne entreprise BBC, pour passer ensuite au chemin de fer. Il a d’abord suivi un stage aux ateliers principaux de Zurich, mais il ne s’y est pas plu. «J’ai trouvé avec la formation de visiteur qui m’a été proposée à l’époque ce que que je cherchais», se souvient-il. Aujourd’hui, cette fonction s’appelle «contrôleur technique Cargo», CTC, mais les tâches en quoi elle consiste sont largement restées les mêmes. Il contrôle les wagons et les trains de marchandises pour les teams Cargo de Lupfig, Aarau et Suhr, des activités qui se répartissent sur une grande région. Son lieu de travail est Lupfig, à Birrfeld dans le canton d’Argovie.
Priorité absolue : la sécurité
Le CTC est aussi responsable de tous les contrôles techniques des trains de marchandises qui partent de la région, comme par exemple le train de déblai qui transporte chaque jour des matériaux du chantier du nouveau tunnel du Bözberg jusqu’à la fabrique de ciment. C’est pour cela qu’avec l’équipe du matin, il parcourt chaque jour une centaine de kilomètres avec le véhicule de service. Ce qui est aussi nécessaire si un train est stoppé dans la région parce qu’un dispositif de contrôle des trains a réagi sur la ligne. Comme l’axe nord-sud et l’axe est-ouest du transport de marchandises se croisent dans la région de Brugg, on trouve beaucoup de ces installations qui, en plus de la température des essieux, contrôlent aussi la charge par roue et le profil des wagons.
Si le système déclenche une alarme, le train concerné est stoppé à la prochaine gare et le CTC doit intervenir; cela, parfois jusqu’à six fois par semaine. Il décide seul si le problème peut être corrigé sur place ou si le train peut rejoindre sa destination à vitesse réduite ou si le wagon concerné doit être décroché avant que le train ait le droit de repartir, comme c’est récemment arrivé avec un wagon de marchandises qui pesait pas moins de 103 tonnes au lieu des 90 autorisées. Les intérêts des clients, de l’entreprise de chemin de fer et de l’infrastructure se télescopent complètement, mais, pour le CTC, il n’y a qu’une seule consigne: la sécurité. «Nous devons bien sûr prendre nos responsabilités, mais nous suivons des règles claires qui sont les mêmes pour tout le monde», souligne Sandro Kälin.
Il assume désormais aussi des responsabilités en tant que syndicaliste. Après le passage aux CFF, il y a aussi eu celui de la FTMH au SEV. Sandro Kälin a suivi des cours. Et un premier, dans l’ancienne maison du SEV aux Avants, lors duquel il a appris à parler devant un public. «J’arrive bien à établir une relation avec les gens et j’aime le faire», a-t-il constaté. De nombreux collègues se tournent vers lui pour lui soumettre leurs préoccupations, qu’elles soient professionnelles ou privées. Il y a dix ans environ, il a été élu au comité de la section TS de Zurich et, peu après, il a fait le saut à la commission centrale de la sous-fédération, directement comme vice-président.
Un départ par étape
En 2024, il aura 62 ans, Sandro Kälin aimerait réduire son temps de travail. «Grâce à Valida, je peux me permettre ce premier pas. C’est une bonne chose», constate-t-il. Mais il aimerait garder toutes ses activités au SEV tant qu’il sera professionnellement actif. Aujourd’hui, il consacre environ 10% de son temps de travail au SEV. Souvent, il s’organise de manière à ce que les séances aient lieu pendant son temps libre.
Cela ressemble vraiment à un programme bien rempli, mais il manque encore quelque chose qui occupe une place importante dans la vie de Sandro Kälin: le sport, le football surtout. Depuis son plus jeune âge, il a joué au FC Brugg, jusqu’en 2e ligue. Et maintenant, avec les séniors de 50 ans et plus. Pendant 25 années, il a aussi entraîné les juniors. Et il raconte fièrement qu’il a même plusieurs fois joué avec l’équipe nationale des cheminots. Natation, ski, judo et vélo sont également à son programme.
Sandro Kälin se décrit comme une personne ouverte qui s’intéresse à beaucoup de choses. Il a participé avec intérêt aux nombreuses restructurations, ainsi qu’au passage dans le monde du numérique. Même si tout dans sa vie apparaît stable, il est ouvert aux changements. «Nos enfants sont grands, le plus jeune partira prochainement de la maison pour aller étudier. Encore un changement, remarque-t-il calmement. Je me réjouis de cette nouvelle phase de ma vie.»
Peter Moor