Salaires revus à la hausse!

Cela n’était pas arrivé depuis longtemps: j’ai à nouveau l’occasion, que dis-je, le devoir de vanter les mérites des CFF! En général, le SEV a plutôt le sentiment que, lorsque nous relevons des problèmes, notamment des problèmes de salaire dans certaines catégories professionnelles, et que nous jugeons nécessaire d’agir, les responsables des CFF réagissent par principe en faisant la sourde oreille et, pour être sûrs de ne rien entendre, se bouchent encore les oreilles avec des tampons.

Aujourd’hui, les CFF agissent pour les constructeurs de voies. Sur les 350 employés du secteur, 300 vont en effet toucher des salaires plus élevés. De quoi se réjouir, même si ces nouvelles conditions salariales ne font que correspondre aux exigences normales dans la branche. Deux remarques s’imposent: tout d’abord, espérons qu’il ne soit pas trop tard! Comme ne cessent de le répéter fort doctement les hautes sphères des CFF, celui qui détourne les yeux trop longtemps, se voit sanctionner par le marché. Or, pendant des années on a détourné les yeux, on a refusé d’admettre les problèmes que soulevaient les employés, les cadres de base et le SEV. Manifestement, il a d’abord fallu que surviennent des départs massifs de personnel qui, dans certaines régions, menacent aujourd’hui d’entraîner la paralysie.

Ensuite, les CFF ont agi. Ils ont probablement constaté qu’il est parfois moins coûteux de consentir à des dépenses supplémentaires pour le personnel que de ne plus avoir de personnel du tout. Cette remarque vaut pour beaucoup de secteurs dans les infrastructures. Encore aujourd’hui, CFF Infra souffre des conséquences de Toco. Le slogan «nous voulons des salaires tels qu’ils sont pratiqués sur le marché », a été si bien appliqué que beaucoup d’emplois sur le marché ne peuvent être occupés que difficilement, voire pas du tout. Notre conclusion: il y a partout des cas comme celui des constructeurs de voies! Le SEV reste vigilant, mais aujourd’hui il se réjouit de tout cœur avec eux.

Urs Huber