Grosse déception pour les pensionnés des CFF
Rail Check : échec des négociations
Les délégations des CFF et de la SEV-PV se sont rencontrées pour la deuxième fois le 7 mars 2017 à Berne. L’objectif était de négocier le futur du Rail Check dont les CFF ont supprimé la distribution aux pensionnés l’automne dernier, dans le cadre du programme d’économies RailFit 20/30.
Pour ces pensionnés, ce Rail Check d’une valeur de 100 francs représentait beaucoup en tant que signe de reconnaissance de leur ancien employeur. Il avait une grande valeur émotionnelle. Les pensionnés avaient récolté en très peu de temps 12’790 signatures par lesquelles ils réclamaient le rétablissement de ce geste. Ces signatures ont été remises aux CFF le 12 décembre. Ces derniers, impressionnés par le nombre élevé de signatures, ont signalé qu’ils étaient prêts à entrer en discussion. Ils ont toutefois souligné que l’objectif d’économiser 1,8 million de francs n’était pas négociable et nous ont demandé de chercher des solutions parmi les différents autres postes de dépenses pour les pensionnés.
Pas de solution trouvée
Une première ronde de négociations a eu lieu le 8 février au cours de laquelle les représentants du SEV et de la PV ont présenté des propositions qui auraient permis de continuer à remettre aux pensionnés un Rail Check réduit à 80francs. Une proposition, entre autres, était de répercuter sur les bénéficiaires (ils reçoivent le Rail Check) une partie de la TVA que les CFF doivent payer sur l’AG à prix réduit. Après l’examen des propositions du SEV par les CFF, ce fut la douche froide le 7 mars : aucun accord n’a pu être trouvé parce que les CFF insistaient sur le «sacrifice» des pensionnés pour RailFit et qu’ils jugeaient les propositions du SEV non réalisables techniquement et juridiquement (« droit coutumier »). Conséquence: les pensionnés se voient définitivement privés du Rail Check.
Frustration et déception
Le SEV et la sous-fédération PV le regrettent infiniment et ils sont très déçus de l’attitude des CFF, qui ont toujours déclaré qu’ils étaient prêts à entrer en discussion mais l’ont peu concrétisé dans les faits, en s’obstinant sur le montant à économiser et en émettant des obstacles techniques aux propositions présentées par les représentants SEV. Pouvait-on dès lors encore parler d’ouverture ?
Le résultat est que les CFF vont maintenant économiser 1,8million de francs – sur le dos de pensionnées et pensionnés qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes sans se poser de questions pendant des décennies et, pour ne donner qu’un exemple, ont renoncé d’innombrables fois à un jour de congé pour aller au travail afin que les trains roulent. Les CFF ont gâché une grande chance de montrer concrètement la reconnaissance du chemin de fer et de garder dans leur camp les pensionnés en tant qu’ambassadrices et ambassadeurs du rail. Nous sommes frustrés. Nous sommes déçus par notre ancien employeur qui aurait pu facilement se montrer un peu généreux.
SEV et sous-fédération PV