Transports publics de la Riviera vaudoise
Conflit social en vue aux VMCV?
Toute l’exaspération de nos collègues chauffeurs du VMCV est sortie lors de la dernière assemblée générale très intense. Sans solution digne de ce nom fin janvier, ils pourraient entreprendre des mesures de lutte.
Depuis des mois, les chauffeurs des VMCV sont fâchés avec leurs horaires et demandent un aménagement du temps de travail qui tienne davantage compte de la pénibilité au travail et de leur vie familiale et sociale. Les assemblées et les manifs se suivent, mais la direction ne semble toujours pas avoir pris la mesure du problème ni le sérieux des revendications, en particulier le respect de la CCT sur lequel ils sont intransigeants.
Exaspération
C’est dans ce contexte très électrique que s’est tenue début décembre une assemblée très fréquentée et très remontée contre la direction. A tel point que cette exaspération s’est aussi adressée au syndicat à qui certains reprochent le simple fait de continuer à négocier et de chercher des solutions avec la direction. Dans la discussion très véhémente, le SEV n’a pas toujours pu expliquer son rôle réel dans la négociation dont il n’a en aucun cas déjà accepté ou signé le résultat dont la base reste toujours maîtresse quant à son acceptation ou son refus. Après d’intenses discussions, les collègues ont accepté les tours de service proposés et négociés par le syndicat. Ils ont considéré qu’ils répondaient aux critères en termes d’amplitude du travail et de temps de repos de l’assemblée générale extraordinaire de printemps.
Respect strict de la CCT
Le constat est en revanche beaucoup plus sévère concernant la rotation ainsi que la dégressivité qui ne correspondent pas aux attentes du personnel. « Nos collègues ne veulent plus de compromis au rabais mais un respect strict de la CCT », résume Tony Mainolfi, secrétaire syndical en charge du dossier. A l’unanimité, l’assemblée demande un respect strict de la rotation figurant dans la CCT, une réelle dégressivité et le respect des moyennes journalières de travail. Elle demande donc à la Direction « de se mettre en conformité avec la CCT » d’ici au 31 janvier, comme l’a relayé le SEV dans une lettre adressée au directeur le 6 décembre.
31 janvier, date butoir
Le SEV qui soutient les salariés et comprend leur exaspération convoquera une assemblée générale extraordinaire qui statuera sur les mesures à prendre pour garantir le respect de la CCT. A la Direction maintenant de trouver un moyen d’intégrer les tours de service acceptés par les salariés avec une rotation conforme à la CCT et une réelle dégressivité. De cette réponse dépendra la suite. Bénéficier d’horaires de travail plus humains et équitables ne devrait pas poser de problèmes techniques insurmontables, pour autant que la Direction soit vraiment décidée à trouver une issue.
Yves Sancey