Le personnel inquiet pour son avenir après la rencontre d’esprits...
La plateforme de discussions pour les ateliers de Bellinzone s’est réunie le 4 novembre sous la houlette du modérateur Franz Steinegger. Les CFF se sont voulus rassurants à court et moyen terme, le volume de travail permettant de garantir les emplois, y compris ceux des temporaires, du moins pour le premier semestre 2017. Pour le reste, les commandes sont en baisse tout en garantissant un niveau suffisant pour le maintien de l’activité jusqu’en 2022 environ.
Les divergences demeurent
Pour les représentants du personnel, ce n’est pas suffisant car les volumes de travail restent 20% plus bas que ceux promis en 2013 dans le cadre de la création du centre de compétences. Même en admettant une possible baisse des volumes, d’autres efforts sont nécessaires pour garantir le niveau d’activité actuel, qui s’est sensiblement contracté en quatre ans.
Les esprits du futur
Les discussions ont toutefois été entachées par la publication «Vision et apparitions au Tessin», qui a déjà fait couler beaucoup d’encre au sud des Alpes. Un recueil de Hanspeter Gschwend préfacé par Andreas Meyer. Il y est question du CEO rebaptisé Lukas Bergmann pour l’occasion et qui croise à la veille de l’ouverture du tunnel de base du Gothard l’esprit du maire de Bellinzone d’il y a 130 ans, Giuseppe Molo, promoteur des ateliers industriels au centre de Bellinzone. Les deux personnages jugent peu opportun le maintien des ateliers au centre de la commune.
Dans leur discussion, le peuple tessinois n’est guère valorisé, ce qui a conduit à une interpellation au Grand Conseil. Les CFF tentent désormais de calmer le jeu, mais les réflexions du CEO inquiètent le personnel sur le futur des ateliers.
Pietro Gianolli / vbo