TL
La ténacité des travailleursdu M1 enfin récompensée
Les employés du M1 ont accepté à l’unanimité les résultats des négociations sur la reconnaissance de leur polyvalence. La plupart recevront une indemnité de 250 par mois.
« C’est vous qui avez le dernier mot et c’est l’assemblée de ce soir qui décide si le résultat obtenu est acceptable ou non », a expliqué tout d’abord Christian Fankhauser, secrétaire syndical SEV, à la quinzaine de membres présents à Ecublens le jeudi 16 juin.
Il a par la suite donné les détails des résultats. Les employés du métro recevront notamment 250 francs par mois d’indemnité dès la sixième année. Avant, durant les cinq premières années, ils recevront un montant de 220 francs par mois à titre d’indemnité. On reconnaît ainsi « la pratique régulière de plusieurs activités nécessitant des habilitations légales différentes (deux permis différents) et exigées par l’entreprise ».
Les classes de salaire sont quant à elles maintenues et garanties.
L’accord entrera en vigueur au 1er juillet 2016, puisqu’il a également été validé par le Conseil d’administration des TL le 23 juin.
Après une longue bataille
Cela fait une dizaine d’années que les employés du M1 demandent qu’on reconnaisse leur polyvalence. En février dernier, à bout de patience, les membres SEV ont menacé de durcir le ton si la direction refusait d’entrer en négociation. Et comme par miracle, la direction a alors accepté de discuter.
« C’est grâce à la ténacité des travailleurs que la polyvalence est enfin reconnue au M1 ! », a commenté Christian Fankhauser. « C’est grâce à votre mobilisation qu’on en est là. Sans la bataille menée, sans les pétitions, on n’aurait rien eu. C’est grâce à vous », a-t-il ajouté devant un public tout sourire, visiblement satisfait d’avoir enfin réussi à se faire entendre. Au départ, l’objectif du SEV était d’obtenir deux classes de salaire, mais il a très vite été clair que c’était peine perdu. « L’indemnité obtenue est un résultat acceptable », a estimé Christian Fankhauser, « et cela peut motiver les jeunes à venir travailler au M1 ». Au final, la patience a donc payé.
Henriette Schaffter