| Communiqués de presse

Employé-e-s ex-NLM en grève pour leurs salaires

Aujourd'hui 3 juillet sur le bassin suisse du Lac Majeur, seules les premières courses de ligne du matin et les dernières du soir circuleront afin de garantir le transport des pendulaires de la région de Gambarogno. Durant le reste de la journée, les bateaux ne circuleront pas. C'est la décision des ex-employé-e-s de la NLM. Après avoir évalué, lors d'une assemblée, les résultats des négociations en cours sur leur future convention collective de travail (CCT), ils ont constaté que leurs salaires devraient subir une forte baisse à partir du 1er janvier 2019. Il s'agit purement et simplement d'une affaire de dumping salarial, d'autant plus grave que l'entreprise bénéficie d'importants subsides cantonaux.

Les employé-e-s ex-NLM savaient très bien que les salaires seraient le point le plus difficile à négocier dans la nouvelle CCT. Ils étaient prêts, et le sont d'ailleurs toujours, à entrer en discussion sur ce thème sensible. Mais durant quatre rondes de négociations, les syndicats SEV, UNIA et OCST, accompagnés par une délégation du personnel, ont buté contre la même position: à partir du 1er janvier 2019, les salaires seront ceux prévus par l'échelle salariale du règlement d'entreprise de la SNL. Cela signifie une réduction d'environ 15% au minimum.

Un tel scénario n'est pas acceptable, si l'on considère que cette entreprise bénéficie grâce à la grève de l’été dernier d'un important soutien financier du canton. L'obstination de la direction SNL est encore moins compréhensible au vu du business plan présenté à plusieurs occasions, qui proposait une solution considérée comme étant viable: une adaptation du revenu des salariés SNL de 5%, salaires qui seraient ensuite appliqués à tout le personnel des deux lacs. Le calcul a été fait sur une base de 32 employés sur le bassin suisse du Lac Majeur et non pas de 17, chiffre correspondant à la force actuelle de travail sur le Lac Majeur.

Le thème des salaires est évidemment central dans les négociations de la CCT pour le personnel actif sur le bassin suisse du Lac Majeur. Avant d'entrer en discussion sur les divers articles de la CCT, un accord sur ce point doit être trouvé. Actuellement, on demande toutefois au personnel ex-NLM de travailler avec la perspective d'avoir moins de jours libres et moins de salaire!

Les employé-e-s ont dès lors décidé de défendre leurs salaires avec la même détermination dont ils ont fait preuve pour faire démarrer le nouveau consortium, lorsqu'ils se sont retrouvés avec une planification du temps de travail des plus pénibles à cause du manque de personnel. Suite aux continuels retards pour former le consortium, beaucoup de collaborateurs et collaboratrices ont décidé de se réorienter professionnellement. Le consortium, comme on le sait, aurait dû être opérationnel au 1er janvier, puis l'échéance a été repoussée au 1er mars. Finalement, les bateaux ont véritablement commencé à naviguer sur le Lac Majeur dès la fin mars.

Les employé-e-s ex-NLM espèrent que cette mesure de lutte – à laquelle ils se sont vus contraints à cause de la position totalement fermée de la direction SNL - contribue à débloquer la situation d'impasse de ces derniers mois.

Faisant preuve encore une fois de sensibilité et assumant leurs responsabilités, les employé-e-s ont décidé d'assurer tout de même les premières courses de ligne du matin et les dernières du soir, pour ne pas pénaliser les pendulaires. Pendulaires qui, soit dit en passant, ont été leurrés à plusieurs reprises avec la mise sur pied du consortium, repoussée à maintes reprises. Mais les matelots n’y étaient pour rien!

Le personnel et les syndicats invitent les touristes et les résidents à participer à la journée de protestation pour défendre des conditions de travail et de salaire dignes, dans un canton où le dumping a déjà fait passablement de victimes. Afin d'informer les touristes correctement, des flyers ont été distribués dans plusieurs langues et à divers endroits.

Le Conseil d'Etat a été informé le 21 juin dernier par notre courrier de la difficulté des négociations.

Pour de plus amples renseignements:

Angelo Stroppini, SEV                    079 479 05 63
Enrico Borelli, UNIA                        079 784 02 90
Graziano Cerutti, OCST                  078 889 65 60