| Actualité / journal SEV

Temps de travail

Travail à temps partiel: beaucoup de questions en suspens

En octobre, le centre de compétence du SEV consacré au temps de travail a organisé des consultations en ligne sur le thème du travail à temps partiel. Celles-ci ont montré une fois de plus que de nombreuses questions relatives au travail à temps partiel ne sont toujours pas clairement réglées ni dans les entreprises ni pour l’ensemble des transports publics dans la loi sur la durée du travail (LDT) ou dans l’ordonnance correspondante.

© Mohamed Hassan / Pixabay

« Les webinaires sur le travail à temps partiel ont attiré beaucoup de monde et les retours ont été très positifs », déclare Regula Pauli, secrétaire syndicale du SEV. « Des questions concrètes ont été posées, celles qui nous sont régulièrement posées dans nos cours sur la LDT et par les travailleur·euses à temps partiel. Par exemple, le calcul d’un jour à temps partiel lorsqu’une personne est malade dans le cadre d’un contrat de travail à temps partiel est souvent flou. »

Le problème suivant a également été soulevé à plusieurs reprises lors des webinaires : le fait que le travail à temps partiel soit autorisé, mais sans que la charge de travail soit adaptée. « C’est le cas par exemple aux CFF, où malgré une réduction du temps de travail, la charge de travail, les objectifs et les projets restent les mêmes », a constaté Susanne Oehler, secrétaire syndicale du SEV. De cette manière, le salaire et le temps de travail, qui devraient être équilibrés dans une relation de travail, peuvent se retrouver déséquilibrés dans le cas du travail à temps partiel. « Cet équilibre est important dans notre domaine d’activité, car ici, à ces niveaux de salaire, presque personne ne travaille à temps partiel de son plein gré, mais la plupart du temps pour une raison valable, comme des obligations familiales, la prise en charge de proches nécessitant des soins, la formation continue, un deuxième emploi ou parce qu’on souhaite ou doit réduire son temps de travail pour des raisons de santé, par exemple le temps partiel pour des questions d’âge », ajoute Regula Pauli. « En effet, la réduction de salaire et des prestations sociales qui en découle est considérable. » Permettre à ses collaborateurs et collaboratrices de travailler à temps partiel est également dans l’intérêt des entreprises si elles ne veulent pas risquer des départs et une perte de savoir-faire.

« Nous sommes en 2025, et pourtant, dans certains domaines des transports publics, il est encore difficile de travailler et de vivre à temps partiel », résume Susanne Oehler. Cela s’explique notamment par les nombreuses incertitudes et les réglementations incohérentes. « C’est pourquoi il est nécessaire que le SEV aborde et règle les questions en suspens avec les entreprises en ce qui concerne le partenariat social », soulignent les deux secrétaires syndicales.

Aux CFF, un groupe de travail sur le travail à temps partiel, composé de spécialistes, est actuellement mis en place dans le cadre du partenariat social. Il a pour mission de déterminer comment mieux mettre en œuvre le travail à temps partiel dans les différents domaines et concilier travail à temps partiel et réalité quotidienne.

Comme il serait en fait plus simple pour toutes les parties concernées de régler certaines questions relatives au travail à temps partiel pour l’ensemble du secteur des transports publics au niveau de la loi ou de l’ordonnance, le SEV soulève de plus en plus ces questions au sein des instances existantes avec l’Union des transports publics (UTP) et l’Office fédéral des transports (OFT). « Pour que les transports publics ne se contentent pas de faire bouger les choses, mais continuent à faire bouger les choses – avec des modèles de temps de travail équitables pour tous », déclare Susanne Oehler.

Markus Fischer