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Assemblée des délégués BAU

SEV-BAU : Non à réforme LPP 21, oui à la 13e Rente AVS

En 2022 la sous-fédération BAU a recruté 147 membres, selon le responsable du recrutement Philippe Schibli. Cette année un concours est prévu pour les recruteurs. Les infos suivront. Photo: Hans Ulrich Keller.

La sous-fédération BAU a exigé des CFF des mesures urgentes pour une meilleure protection des chantiers. C’est ce qu’ont décidé les participants à l’assemblée des délégués le 9 mai dernier au restaurant Alten Tramdepot à Berne. Les orateurs Matthias Hartwich, président SEV, et Pierre-Yves Maillard, président de l’Union syndicale suisse, se sont exprimés.

Vu la quantité d’accidents sur les chantiers durant l’année écoulée, la sous-fédération BAU est intervenue l’automne dernier auprès de la direction de l’Infrastructure et des groupes de travail communs ont été formés pour traiter les diverses parties du problème. Les délégués ont souligné que les résultats de ces groupes attendus prochainement allaient devoir être appliqués rapidement par les CFF. Par exemple, les entreprises tierces doivent être mieux contrôlées et les mandats mieux ajustés afin que les services spécialisés à l’interne ne doivent pas terminer le travail ou faire des corrections sans pouvoir exiger des remboursements.

Les autres thèmes spécifiques aux professions ont par exemple concerné les entretiens d’information sur les salaires (« Nous voulons un dialogue ! ») et des améliorations aussi pour le personnel dans le domaine des installations de sécurité (IS) intérieures ainsi que pour les conducteurs de véhicules moteurs de l’Infrastructure. Concernant le recrutement des membres, les délégués ont demandé que les résultats positifs du travail syndical soient mieux vendus.

« Vous pouvez être fiers de votre travail », a déclaré Matthias Hartwich, « car la mobilité par le rail protège le climat et est plus sûre que par la route. » Il a encouragé les personnes présentes à voter oui le 18 juin à la loi sur la protection du climat et a expliqué ses valeurs : transparence, solidarité, respect et démocratie (les membres décident au SEV).

Après le tout petit oui à la réforme de l’AVS en septembre dernier, « les partisans des augmentations de l’âge de la retraite se sont effacés », a constaté Pierre-Yves Maillard. Car malgré une énorme campagne pour le oui, plus de 70 % des femmes actives, donc concernées, ont voté contre l’augmentation de l’âge de la retraite pour les femmes. Les partis de droite ont finalement renoncé au contreprojet à l’initiative des Jeunes libéraux tout d’abord prévu, qui visait à rehausser immédiatement l’âge de la retraite à 66 ans pour tous, puis automatiquement, de manière proportionnelle à l’espérance de vie. Une votation est maintenant prévue en mars 2024, simultanément sur cette initiative, l’initiative de l’USS pour une 13e rente et la réforme de la prévoyance professionnelle « LPP 21 ».

L’USS combat la réforme LPP car elle vise à baisser les rentes de 15 %, sans compensation pour la classe moyenne et les moins de 50 ans. De plus, les cotisations LPP devront être versées aussi sur les premiers 25 725 francs du salaire annuel (déduction de coordination), ce qui n’apporte aucune amélioration pour les bas revenus : en effet, malgré une retenue sur le salaire de 4 à 5 %, beaucoup ne toucheront que de petites pensions de 250 à 300 francs. Avec une rente AVS d’environ 1’800 francs, ils dépasseront de peu le plafond des prestations complémentaires et devront donc renoncer aux aides versées pour l’assurance-maladie et les frais de santé (effets de seuil). Les petits et moyens revenus s’en sortiraient mieux s’ils payaient plus de cotisations à l’AVS sous forme de déductions salariales plus élevées. La 13e rente AVS coûte entre 3 et 5 milliards par année. Un pour-cent de déduction salariale en plus, réparti moitié-moitié entre l’employé et l’employé, suffirait pour amener à l’AVS 5 milliards de recette supplémentaire par année. Et 0,5 à 0,7 % de plus suffirait pour redresser l’évolution démographique. Mais, depuis les années 1990, une mentalité néolibérale prévaut chez les partis de droite, regrette Maillard.

Comptes, budget et élections

L’année dernière, les comptes de la sous-fédération ont été bouclés avec un plus petit déficit que prévu par le budget (qui était prudent). Les charges ont un peu augmenté par rapport à 2021 alors que les cotisations des membres ont malheureusement diminué. L’assemblée a accepté les comptes à l’unanimité, de même que le budget 2024. Celui-ci diffère très peu des budgets 2022 et 2023. La cotisation de la sous-fédération reste fixée à 5 francs par mois. Le caissier central Patrick Parietti intègre la CG au 1er août pour des raisons de manque de temps et le membre de la CG Urs Muff le remplace en tant que caissier central. Daniel Lottaz a été élu en tant que nouveau membre remplaçant dans la CG, il entre en fonction immédiatement.

Markus Fischer
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