11 mai 2022 | Actualité / journal SEV

Aviation

SWISS : primes Covid: oui – CCT de crise: non ! SEV-GATA saisit la justice

Swiss a annoncé le 5 mai des primes covid et des indemnités variables – ceci unilatéralement et sans négocier avec les syndicats, qui demandaient depuis long-temps une reconnaissance financière de l’engagement extraordinaire du personnel pendant la pandémie. Parallèlement, Swiss maintient la CCT de crise mise en vigueur depuis le 1er mars 2022 ; ceci implique que dans les faits le personnel au sol ne bénéficiera ni des primes Covid ni des indemnités variables. « Ce comportement contradictoire de la part de la direction est inacceptable. C’est une véritable provocation ! », affirme Philipp Hadorn, président de SEV-GATA. « Nous engageons maintenant une procédure juridique contre l’application – contrairement à l’accord – de la CCT de crise. »

La CCT de crise prévoit notamment la suppression temporaire d’un tiers du 13e mois de salaire et de la prime de performance. Selon ce qui a été convenu le 29 janvier 2021, elle n’entrerait en vigueur, si nécessaire, qu’après la fin du chômage partiel autorisé par la Loi.

« Swiss a renoncé au chômage partiel depuis le 1er mars 2022, alors qu’il était possible de le maintenir. Pour cette raison, la situation est illégale. Contre cet état de fait, nous entamons maintenant une action en justice, qui s’avère justifiée et prometteuse », explique Philipp Hadorn.

« Après une mauvaise évaluation et une restructuration tragique pendant la crise de coronavirus, Swiss souffre actuellement d’un manque de personnel.

Incohérence des décisions de la direction de Swiss

Malgré tout, Swiss applique la CCT de crise et en même temps annonce des primes ainsi que des indemnités variables équivalentes au potentiel d’économie de la CCT de crise. En contrepartie, Swiss attend que son personnel fasse preuve de reconnaissance et montre une forte motivation ! », Philipp Hadorn résume ainsi l’incohérence des décisions de la direction de Swiss.

« C’est bien dommage que Swiss ignore totalement les résultats minables de l’enquête de satisfaction du personnel et les mises en garde des syndicats. Il incombe à Swiss de décider maintenant si, en plus du manque d’effectif pendant le trafic des vacances d’été, ils veulent se lester encore de litiges juridiques », affirme Philipp Hadorn, qui s’est engagé avec succès avec des organisations partenaires pour obtenir un soutien de l’Etat et des indemnités de chômage partiel prolongées pendant la crise de coronavirus.

Des plaintes de collaborateurs sont déjà en préparation contre Swiss concernant « l’entrave à la procédure de consultation » avec les licenciements de masse au printemps dernier. SEV-GATA les soutient.

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