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Plan social BLS

Protection pour les aînés

Les négociations ont été intensives et pas toujours simples. Pourtant, la patience a porté ses fruits. Le plan social pour le programme d’économies du BLS « Best Way » offre aux collaborateurs concernés par un licenciement des mesures appropriées.

Das Sparprojekt «Best Way» ist ganz bestimmt nicht der richtige Weg.

Les négociations ont débuté en décembre de l’année dernière et ont abouti deux mois plus tard sur un résultat acceptable. « Grâce à notre ténacité, nous avons réussi à obtenir des mesures protégeant surtout les collaborateurs plus âgés et de longue date du BLS », souligne le secrétaire syndical SEV Michael Buletti. « La thématique des plus de 50 ans a aussi été le plus gros point de discorde des discussions. »

Le BLS s’efforce dans la mesure du possible d’offrir aux collaborateurs/trices concernés un poste raisonnable au sein de l’entreprise. Le caractère raisonnable d’un poste prend en compte l’activité actuelle du collaborateur, son taux d’activité, son employabilité et son âge, mais aussi son salaire. Le BLS soutient en outre les collaborateurs dans leur recherche d’emploi et leur nouvelle orientation.

Les mesures en détails :

Les collaborateurs touchés par ce démantèlement ont, à partir de 50 ans et en cas d’aptitude, la possibilité de faire un apprentissage dans une nouvelle fonction qui leur permettrait de continuer à travailler au BLS.

Les collaborateurs âgés de 56 et 57 ans avec au moins 20 ans de service au BLS peuvent choisir entre une offre d’un emploi raisonnable à l’interne et une réinsertion externe (soutien professionnel externe pour une réorientation professionnelle).

Les collaborateurs de plus de 58 ans continueront à travailler au BLS pendant quatre ans, resp. jusqu’à 63 ans. En cas de résiliation du contrat de travail, un plafond de coûts pour diverses prestations est à disposition. L’étendue des prestations dépend de l’âge et de la durée de l’emploi au BLS. Le plafond des coûts peut être accordé sous forme d’un prolongement du délai de licenciement pour servir par exemple à la recherche d’un emploi.

Le plafond des coûts peut aussi être utilisé pour des mesures de formation et formation continue.

La moitié du plafond des coûts à disposition peut être payé au collaborateur qui le souhaite.

Les collaborateurs qui souhaitent se lancer en indépendants peuvent, sur demande, se faire verser tout le montant.

Soutenir les cas de rigueur

Durant la durée du plan social, une commission paritaire est à l’œuvre, composée de trois représentants des deux parties (communauté de négociations et BLS). Dans les cas de rigueur, elle peut s’écarter des pres-criptions du plan social et, au besoin, apporter des contributions financières supplémentaires.

Le BLS s’est engagé à appliquer ce plan social à tous les autres éventuels licenciements qui surviendraient pour des raisons économiques jusqu’à fin 2023.

Chantal Fischer

Mauvaise méthode

Édito de Barbara Spalinger, vice-présidente SEV

On constate que le BLS concrétise maintenant ce qu’il a annoncé en novembre 2018: la suppression massive de postes de travail. Le projet d’économie se nomme «Best Way». Un peu trop optimiste du point de vue du personnel, pour qui la méthode n’est certes pas la meilleure qui soit. Le BLS mise uniquement sur sa compétitivité, qu’elle s’est elle-même imposée. Le SEV critique depuis longtemps le dessein du BLS de développer un marché dont personne n’a vraiment besoin, sans prendre garde aux dommages causés au système suisse des transports publics. L’OFT y a aussi contribué avec sa funeste vision en 2014. Finalement, le BLS a amorcé là une guerre idéologique qui comporte des risques considérables.

Concrètement, le projet prévoit de prononcer jusqu’à 45 licenciements durant les cinq prochaines années. Ceci est assez étonnant car le BLS emploie plus de 3000 personnes. Ne lui serait-il pas possible de réduire ces postes au fil des années de manière socialement supportable, en évitant les licenciements ?

Le SEV a mené avec le BLS des négociations pour établir un plan social. Les discussions furent rudes. Nous n’avons ressenti aucune vraie volonté d’éviter ces 45 licenciements. Notre objectif principal était de protéger avant tout les employé-e-s âgé-e-s et de longue date. Avec une protection contre le licenciement dès 56 ans (et 20 années d’ancienneté au minimum) ainsi que d’autres mesures pour les salarié-e-s dès 50 ans, nous avons au moins pu atteindre cet objectif au cours de ces négociations.

Mais il faudra s’attendre à ce que des cas difficiles surgissent lors de ces suppressions, malgré le plan social. Le SEV va s’engager par tous les moyens pour ses membres. Egalement pour ceux qui resteront au BLS, car la suppression prévue de 170 postes à temps complet au total va augmenter la pression sur le reste du personnel. Le BLS appelle cela une « optimisation ». Toutefois pour le personnel cela sonne surtout comme une surcharge. Quant à la clientèle, on doute qu’elle puisse en tirer un quelconque bénéfice. En effet, le mot d’ordre « allier les forces » cache par exemple la fermeture de centres de voyages. Il s’agit là d’une suppression pure et simple de services !

La disparition d’une prestation faisant partie du service public porte préjudice à ce dernier. Ceci ne concerne pas seulement le BLS mais aussi les CFF. Les responsables feraient mieux de tenir compte de cet aspect dans leurs pronostics concernant la mobilité du futur.

Commentaires

  • Etter Robert

    Etter Robert 21/02/2019 09:57:42

    Alte Eisenbahner gibt es bei der BLS wirklich fast keine mehr und darum haben die Oberen derart leichtes Spiel mit solchen brutalen Massnahmen. Die "Oberen" bleiben eh nur 5 Jahre, schauen sich nach einer noch besseren Anstellung um, sind aber mitschuldig an dieser Misere. Fatal auch, wenn sich jemand für einen % zutualen Job einstellen lässt und dann plötzlich nun ins soziale Netz fällt.