Lausanne -Echallens-Bercher
LEB: mécaniciens mécontents
Une pétition signée par la quasi-totalité des mécanos dénonce les conditions de travail.
En décembre et janvier, le LEB a connu des suppressions de trains à répétition. La conseillère d’Etat Nuria Gorrite a alors demandé un rapport sur la base duquel elle a mis en place un monitoring de la compagnie. Ces suppressions de train sont révélatrices d’un mal profond qui remonte à la reprise de l’exploitation de la ligne par les TL, les transports publics lausannois, depuis janvier 2014. Alors que la planification des horaires ne posait pas trop de problèmes, celle à la sauce « TL » se révèle chaotique et usante pour les mécaniciens. « Leurs conditions de travail se durcissent depuis quelques temps, explique le secrétaire syndical du SEV Christian Fankhauser, tant sur le plan de l’organisation que de l’intensité. »
Le nouveau système de gestion de temps de travail introduit en novembre dernier pose problème. Il fait passer l’annonce des plannings aux collaborateurs de 10 jours avant chaque mois, à seulement 7 jours avant le jour de travail. Un système particulièrement pénalisant pour le personnel irrégulier, qui se trouve presque en situation de « travail sur appel ». D’autres problèmes concernent notamment la gestion des vacances, le décompte mensuel et la répartition des tours de service. Un groupe de travail qui doit plancher sur les questions d’horaire a été créé.
Le mécontentement des mécaniciens est tel qu’une pétition demandant une « meilleure qualité de vie au travail et une vie sociale » a été signée par la quasi-totalité des mécaniciens du LEB. Les choses s’accélèrent puisque le Conseil d’Etat a pris connaissance du contenu de la pétition qui devait être remise le 2 mars. Vu cette situation, le SEV a transmis le texte de la pétition à la direction en la priant d’agender une réunion le plus vite possible.
Yves Sancey