Transports publics genevois
L’absentéisme explose aux TPG
Floués ? C’est le sentiment de la section SEV TPG à la lecture dans les journaux d’un taux d’absentéisme de 14% à la conduite. Comme si des mois de négociations à répéter et expliquer les mêmes problèmes n’avaient pas attiré l’attention de la direction sur le problème de la pénibilité. Résultat : un conducteur sur sept se trouve incapable de conduire.
La direction ne cesse de minimiser le problème pourtant, tous les matins, il manque du monde pour prendre le service, si bien que les contrôleurs sont fréquemment appelés à conduire, au lieu de réaliser leur mission. Tout comme les cadres, une réserve dissimulée.
Pour le comité du SEV TPG la pénibilité ne baissera pas avec l’Etape de décembre, la direction ayant joué la montre durant les négociations. Rappelons les revendications concernant les horaires : réduction des plages de conduite, temps de terminus de 5 minutes, la communication des horaires aux voltigeurs à J-8.
Depuis l’automne 2015, la direction travaille à réduire l’absentéisme: journée spéciale à la santé, prévention des absences avec un contrôle accru sur les collègues, reclassement professionnel dont les effets, comme la forme, sont encore peu visibles. D’autres mesures ont été prises: les paniers de pommes dans les couloirs, la nouvelle cafeteria du Bachet, les groupes tests ou le nouveau concept de « Osez la bienveillance ». Toutes devraient aider les collègues à se sentir mieux au travail. Et pourtant, si l’on en croit le taux d’absentéisme de 14% à la conduite évoqué par les médias, des efforts plus substantiels doivent être entrepris pour créer un cadre de travail plus humain. Le travail à la conduite demeure un travail très solitaire et où les responsabilités pèsent. Le personnel est par ailleurs encore sous le coup après l’accident d’un collègue. Et d’apprendre par la presse les chiffres que la direction semble vouloir tenir cachés n’ajoute guère de sérénité.
L’engagement de personnes supplémentaires permettrait de détendre un peu la situation pour que le travail ne se fasse plus en flux tendu mais avec un volant de remplaçants effectifs et non déjà sur le pont. Le coût financier et humain de l’absentéisme est bien supérieur aux engagements demandés par le comité du SEV TPG.
Valérie Solano
Commentaires
Ghio 08/12/2017 14:37:36
Amis conducteurs suisse bonjour, je lit que nous avons les mêmes problématique , manque de reconnnsissance de le direction , créer un cadre de travail plus humain, améliorer l’outil de travail . Nous avons de plus en plus de responsabilités à notre charges. Voilà un partie de notre vie quotidienne au travail en France . Je vous soutient dans votre démarches .
Bien cordialement