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Discussions entre la direction et les syndicats

Les syndicats des TPG maintiennent le préavis de grève

Réuni ce mercredi 21 décembre en fin d’après-midi, le front syndical (SEV, ASIP, transfair) a obtenu de la direction des tpg l’assurance que les embauches prévues vont être accélérées. Cependant, l’effectif de personnel reste en-dessous des besoins. Les syndicats maintiennent donc leur préavis de grève et leur demande de 100 embauches supplémentaires. Ils pointent également un flottement quant aux responsabilités dont leur direction est encore garante.

Le front syndical a indiqué que les réponses formulées par la direction restent en deçà des besoins constatés. «Ce n’est pas avec les embauches prévues (108 ETP en 2017) que l’absentéisme va être résorbé. Et, plus grave pour les syndicats, le fonctionnement en flux tendu ne permet pas aux conducteurs de trouver de la place dans les roulements, soit des horaires planifiés à moyen terme, ni à l’administration de suivre les dossiers RH ou la planification à long terme.» Depuis l’accord qui a apaisé le conflit social fin 2014, les syndicats discutent d’améliorations des structures horaires, sans succès puisque la pénibilité et la longueur des tranches de conduite ont augmenté avec le changement d’horaire de décembre. La direction propose des axes de mesures immédiates pour améliorer les conditions de conduite. Ces mesures doivent encore être précisées. Dès lors, le préavis de grève est maintenu.

Les syndicats se méfient des garanties données par leur direction, celle-ci réitérant qu’elle dépend des directives et décisions du Conseil d’administration ou encore des exigences du conseiller d’Etat. Raison pour laquelle les syndicats ont exigé que les accords qui peuvent être trouvés soient validés par les instances supérieures. «Le rôle et les responsabilités de la direction des TPG et du CA doivent être clarifiés pour que le partenariat social fonctionne», fait remarquer Valérie Solano, secrétaire syndicale SEV. «Sans cela, nous ne savons pas à qui faire entendre nos légitimes revendications, la direction nous faisant savoir qu’elle n’a pas capacité de décision.»

Le communiqué de presse du SEV après la rencontre du 12 décembre

Le 12 décembre, la direction a, comme demandé par les syndicats, produit des chiffres concernant les journées de compensation supprimées en 2016, l'évolution des effectifs et les engagements de 2017. Elle a aussi donné une estimation du nombre d’employé-e-s supplémentaires nécessaires, afin de répondre à la demande d’un véhicule de plus par ligne. Le chiffre articulé est de 100 conducteurs supplémentaires et le coût d’une telle opération est estimé à 20 millions de francs, ce qui correspond aux coûts de l’absentéisme, qui se monte actuellement à 10% aux TPG.
Ces chiffres et projections ne permettent pas de lever le préavis de grève, mais les syndicats, sou-cieux d'une amélioration rapide des conditions de travail, ont toutefois pu préciser leurs revendica-tions. Ils demandent l'intensification des engagements prévus sur les trois premiers mois de l'année, plutôt que de les répartir sur l’année entière ; ils exigent du conseiller d’Etat le retrait des mesures d'économie de 5% (3,7 millions de francs) signifiées à la direction des tpg dans le courrier de M. Barthassat en date du 2 septembre 2016 et ils demandent l'assurance Conseil d’Etat l’assurance que, quel que soit le résultat du référendum sur les tarifs, il n’y ait aucun impact sur le budget 2017.
Le Front syndical a noté que l’entreprise, après avoir maintenu que l’effectif était adéquat, a admis que la souffrance du personnel ne se résoudra que par le biais d’embauches. Cependant une em-bauche de 30 ETP supplémentaires est insuffisante et ce sont 100 embauches supplémentaires qui sont demandées.