La protection juridique s’est battue avec succès pour que le rapport des médecins soit reconnu par l’AI
Burn out reconnu par l’AI
Les problèmes de santé de Séverine* ont bien été provoqués par le stress lié à son travail, et pas par des « facteurs psychosociaux ».
Séverine* travaille aux CFF depuis près de 20 ans, lorsqu’elle est victime de graves problèmes de santé. Il faut dire que les réorganisations incessantes dans l’entreprise ne l’ont pas épargnée et que la durée de ses déplacements quotidiens pour se rendre au travail est de plus en plus pénible à supporter.
Souffrant de burn-out et de dépression, elle est en arrêt complet. Une demande de prestations AI est déposée et les rapports des médecins traitants et spécialistes consultés vont tous dans le même sens. Une expertise est exigée par l’AI. Puis, un médecin du service médical régional AI confirme les conclusions de l’expertise.
Malgré ces éléments objectifs et concluants, l’Office AI rejette la demande de prestations. Les problèmes de santé seraient dus non pas à une maladie, mais à des facteurs psychosociaux ou socioculturels. Séverine, soutenue par le SEV qui l’accompagne dans ses démarches vis-à-vis des CFF et de l’AI fait recours contre la décision.
Le Tribunal met rapidement en évidence le fait que l’Office AI n’a pas tenu compte, ni des certificats et rapports médicaux, ni des conclusions de l’expertise qu’il a pourtant lui-même demandée dans le cadre de la procédure. En outre, le service médical de l’AI luimême confirme les éléments pertinents de l’expertise.
Fort de ces considérations, le Tribunal admet le recours et renvoie le dossier pour instruction complémentaire à l’Office AI. En outre, les juges mentionnent que, vu l’âge de Séverine, proche de la retraite, il faudra examiner si, de manière réaliste et en appréciant la situation dans son ensemble, elle aurait objectivement des chances d’être engagée par un nouvel employeur.
Succès sur toute la ligne pour la protection juridique du SEV, qui voit en outre ses frais remboursés et une indemnité de Fr. 1000.– versée pour la défense de Séverine.
*nom d’emprunt
L'équipe de la protection juridique