Manifestation 16 septembre 2023
Augmenter les salaires !
En 2023, pour la troisième année consécutive, les salaires ont baissé. L’heure est donc venue d’inverser la tendance. Les négociations salariales à venir seront cruciales. Il faut que les salaires augmentent de 5 %. C’est absolument nécessaire étant donné que les prix et la productivité ont augmenté, alors que les salaires stagnent depuis trop longtemps.
Christian Fankhauser, vice-président du SEV, met en garde : « Après une compensation partielle du renchérissement en 2022, nous n’accepterons pas une stagnation salariale en automne 2023 dans les entreprises de transport public ».
L’économie se porte bien et le chômage reste bas : les salarié-e-s doivent enfin obtenir leur juste part de la bonne conjoncture. Les employeurs se plaignent de la « pénurie de main-d’œuvre qualifiée », mais augmentent avant tout leurs profits et les salaires des cadres supérieurs. Aujourd’hui, les améliorations doivent s’appliquer à tout le monde !
En 2023, les salaires réels baissent pour la troisième année consécutive. C’est du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Ils sont actuellement inférieurs de près de 3 % à ceux de 2020. Pourtant l’économie se porte bien et le chômage est bas. Et les employeurs se plaignent de la « pénurie de main-d’œuvre qualifiée ». Jusqu’ici, les salarié-e-s n’ont pratiquement rien vu de la bonne conjoncture.
Les entreprises en revanche en ont profité. Nombre d’entre elles ont relevé leurs prix et élargi leurs marges en raison des débouchés favorables et des pénuries d’approvisionnement. Certaines grandes entreprises suisses se montrent carrément euphoriques dans leurs derniers rapports trimestriels. Ce n’est que lorsque les négociations salariales approchent que les pronostics se font soudain plus pessimistes. Mais cette fois, plus question que les salarié-e-s se contentent des miettes. Maintenant, il faut des hausses de salaires. Si nécessaire, nous les obtiendrons avec des mesures de lutte. Pendant l’été, les revendications salariales et les négociations seront préparées au sein des branches et le 16 septembre, les syndicats de l’USS lanceront l’automne salarial avec une grande manif à Berne.
Les salaires accusent aujourd’hui un important retard. Si l’on veut que la répartition entre travail et capital reste la même, les salaires doivent augmenter autant que le renchérissement et la productivité du travail. Sinon, ce sont les employeurs qui gagneront plus, au détriment des salarié-e-s. C’est malheureusement ce qui s’est passé ces dernières années. Depuis 2015, les salaires nominaux ont augmenté d’environ 7,5 %, tandis que le renchérissement et la productivité ont progressé – ensemble – de plus de 14 %. Le tableau serait à peu près le même si l’on comparait la période de 2010 à 2023. Le retard salarial est de plus de 5 %, la plupart du temps indépendamment de la période comparée.
Pendant ce temps, la situation financière de la population s’est sensiblement dégradée. La hausse des prix des produits de consommation courante ainsi que l’augmentation des loyers et des primes-maladie ont considérablement grevé le pouvoir d’achat. En 2024, les loyers et les primes d’assurance-maladie devraient à nouveau fortement augmenter. À cela vient s’ajouter une hausse de la TVA de 0,4 point de pourcentage. Sans augmentation de salaire, un couple avec deux enfants disposera de 3000 francs de moins l’année prochaine.
Plus d'infos: https://www.uss.ch/revendications-salariales-2024