Chauffeurs des VMCV rouges de colère et mobilisés
Durant toute la matinée de ce lundi 12 mars, une grande majorité des chauffeurs de bus des VMCV ont fait part de leur mécontentement en arborant un brassard rouge en signe de colère. Des pancartes pouvaient également être vues sur les bus. La non-validation d’un budget qui mettrait un terme à une situation de sous-effectif en est la cause. La matinée de mobilisation s’est terminée au dépôt de Clarens par un rassemblement bien suivi par les chauffeurs qui n’étaient pas en service.
Alors que nous sommes à mi-mars, le budget définitif n’a toujours pas été validé. Il est à craindre que le futur budget n’intègre pas un nombre d’engagements suffisant de chauffeurs. La mesure visant à la suppression des jours de congé prise début février pour pallier au sous-effectif reste à ce jour en vigueur pour une durée indéterminée. La direction ne peut donner aucune date pour la levée de cette mesure et un retour à la normale. La situation devient intenable pour le personnel dont la direction exige toujours plus de flexibilité et ne restera sans doute pas sans conséquences pour les usager-e-s.
« L’action d’aujourd’hui est un succès et montre la détermination des chauffeurs. Ce message devrait être compris par la direction des VMCV. Les chauffeurs doivent être en nombre suffisant », s’indigne Tony Mainolfi, le secrétaire syndical du SEV. En sous-effectifs, les chauffeurs sont en effet priés de faire des sacrifices et de renoncer à des jours de congés pourtant planifiés pour permettre le fonctionnement normal de l’entreprise. Cela annule les améliorations sur les horaires obtenues fin 2017 par le SEV après une année déjà particulièrement difficile pour le personnel.
Les engagements annoncés jusque-là seront insuffisants pour pallier au sous-effectif. Le personnel, soutenu par le SEV, exige donc l’engagement immédiat d’une quinzaine de chauffeurs afin de mettre un terme à cette situation de sous-effectif. Il en va de la sécurité des usagers, de la santé du personnel et de la crédibilité de l’entreprise. Que se passerait-il si les chauffeurs refusaient la suppression des jours de congé ? Il faudrait supprimer des prestations au détriment des usager-e-s. Le bon fonctionnement de l’entreprise ne peut reposer sur le volontariat en abusant de la conscience professionnelle des chauffeurs.