Mouvement social
Grève le 21 mars aux tpg
La section TPG du SEV, les syndicats transfair et ASIP, ainsi que l’association du personnel APAC, ont annoncé, à l’issue de la consultation de leurs membres, qu’ils seront en grève le 21 mars 2018. Un mouvement que les sous-traitants des TPG menacent de rejoindre. Le manque d’effectif dans tous les services a pour conséquences des conditions de travail détériorées. Si le personnel ne nie pas certaines avancées, cela ne calme pas de loin la colère des collègues, colère due à un épuisement au travail et renforcée par des négociations qui n’aboutissent pas.
Les syndicats dénoncent un déni de l’entreprise qui prétend depuis des années faire plus avec moins. L’augmentation de l’offre se traduit par plus de
courses, de plus longues amplitudes horaire, une usure plus importante des
véhicules et une pression de plus en plus forte sur les services administratifs,
mais les TPG n’ont pas augmenté leur personnel dans la même mesure.
Epinglée par l’Office fédéral des transports, l’entreprise peine à trouver des
solutions techniques et humaines à la hauteur du défi et répond par une flexibilisation des horaires, moins d’attention aux besoins du personnel et de la
sous-traitance. Les projets de « nouvelle organisation » des horaires et des
conditions de travail dans le dépôt En Chardon ne sont pas des solutions
pour le personnel qui veut des conditions de travail améliorée dans toute l’entreprise.
Les demandes répétées d’engagements supplémentaires suffisants sont restées vaines. Cela pèse sur l’organisation du travail, la santé du personnel et
la sécurité des usagers. C’est notamment pour cela qu’un jour de grève reconductible a été déposé aujourd’hui que la direction prenne enfin les mesures qui s’imposent.
Le Conseiller d’Etat Luc Barthassat, responsable des transports, a invité les
représentants du personnel et la direction de l’entreprise pour un échange le
28 février. Il a mandaté l’entreprise pour trouver des solutions rapidement aux
conditions horaires des conducteurs, pour donner le maximum de moyen
pour lever les charges OFT et finalement pour que des solutions soient trouvées avec la médecine du travail.
Les syndicats ont répété que leur interlocuteur est la direction de l’entreprise
et que leur mouvement ne saurait se contenter de l’intention, même forte, de
leur ministre de tutelle. Ils attendent depuis plusieurs années une amélioration des conditions de travail qui ne peut être réalisée sans engagements de
personnel et donc sans moyens.
Du côté des sous-traitants des TPG sur sol suisse, les revendications sont à
peine différentes. Les conducteurs exigent de moins grandes amplitudes, des
salaires à la hauteur des TPG. Pour leur délégué Pierre Délias « la pénibilité
des horaires a des conséquences directes sur la sécurité des passagers ».