Les conducteurs de RATP Dev en grève le mardi 27 mars!
Les conducteurs de l’entreprise sous-traitante des TPG, RATP Dev, seront en grève le mardi 27 mars 2018. Ils viennent de déposer un préavis en raison de la dégradation de leurs conditions de travail et salariales. La grève affectera les lignes O, S, C, 34 et 43 du réseau genevois.
Depuis le dernier changement d’horaire, les conditions de travail des conducteurs se sont dégradées. Le nombre de journées de travail avec une très importante amplitude (plus de 12 heures) a augmenté, générant une fatigue accrue et mettant en danger la santé des travailleurs, comme la sécurité des usagers. Mais cette augmentation des amplitudes a aussi pour corollaire de supprimer des primes repas et de laisser les conducteurs en attente entre deux tranches de travail. Prétéritant les salaires.
Depuis trois semaines, les conducteurs tentent de faire comprendre leur épuisement en n’acceptant plus de venir travailler sur des jours de congé. Une mesure importante puisque ces heures supplémentaires permettent d’améliorer des salaires peu attractifs (4484 fr.60 x 13).
Les collègues avait déjà mené durant plus de deux ans (2016-2018) une importante activité pour améliorer les infrastructures sur les lignes sous- traitantes, notamment quant à l’équipement en WC ou salles de repos. Des améliorations ont été apportées, cependant la patience des conducteurs est à bout.
Finalement, en revendiquant des salaires à la hauteur des salaires TPG, les conducteurs sous-traitants souhaitent faire comprendre que le coût moindre des lignes sous-traitées se réalise au détriment de leurs conditions de travail. La fatigue qui en résulte génère de l’inattention. Des dégradations qui mettent en danger le personnel roulant et les usagers. Les amplitudes horaires systématiquement longues prétéritent la vie sociale de chacun, rendant inconcilliable vie de famille et vie professionnelle.
Une entreprise de taille internationale comme RATP, en s’installant sur le sol helvétique, ne peut faire usage de la sous-traitance pour faire de la sous-enchère salariale. Pour le Syndicat du personnel des transports (SEV), une telle attitude démontre l’effet délétère du climat de libéralisme et de concurrence ambiant sur les conditions de travail.
Devant la non-entrée en matière de leur direction sur leurs revendications, les mesures de grèves se sont imposées.