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Communiqué de presse du 27 février 2018

Le Conseil national ne saisit pas la chance de protéger le trafic grandes lignes

Le Syndicat du personnel des transports (SEV) regrette que le Conseil national ait rejeté la modification de la Loi sur le transport de voyageurs, art. 9, au sujet des conditions d'octroi des concessions pour les lignes nationales de bus longue distance. Le trafic grandes lignes suisse est un modèle à succès mais il est mis en danger par la concurrence des bus longue distance.

Aujourd'hui mardi 27 février, le Conseil national a rejeté la modification de la Loi sur le transport de voyageurs, art. 9, malgré la recommandation de la Commission des transports et des télécommunications (CTT) du Conseil national. Le Syndicat du personnel des transports (SEV) regrette cette décision, car le Parlement a loupé une chance de protéger le trafic grandes lignes suisse qui fonctionne avec succès, ainsi que les conditions de travail dans ce domaine.

La modification prévoyait que les offres de transport bénéficiant d'une concession de la Confédération ne puissent pas être soumises à la concurrence à cause de concessions octroyées pour des lignes nationales de bus longue distance mais qu'elles soient au maximum complétées de manière ponctuelle. « Le succès du système suisse du trafic grandes lignes se base sur une coopération qui prévoit que les lignes non rentables soient subventionnées par les bénéfices tirés des lignes plus rentables, ceci afin de garantir une couverture de tout le territoire national par le trafic grandes lignes », explique Barbara Spalinger, vice-présidente SEV. « Ce système est maintenant mis en péril car en situation de concurrence, seules les lignes rentables suscitent de l'intérêt. »

Edith Graf-Litscher, secrétaire syndicale SEV et présidente de la CTT-CN est inquiète : « Il faut maintenant faire très attention. Nous ne devons pas jeter nos transports publics en pâture à la concurrence car ce sont les conditions de travail et le service public qui seront alors mis sous pression ». Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV et également membre de la CTT-CN est d'accord avec elle : « A l'avenir nous ne voulons pas d'une pseudo-concurrence aux frais du contribuable et aux dépens des conditions de travail des employés ! » Il faut maintenant attendre la décision du Conseil des Etats.


Pour de plus amples renseignements : 

Barbara Spalinger, vice-présidente SEV : 079 642 82 64

Edith Graf-Litscher, secrétaire syndicale SEV : 079 347 08 93

Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV : 079 600 96 70