L’USS exige des contre-mesures à la baisse du pouvoir d’achat
Le pouvoir d’achat risque de baisser de plus de 3000 francs
L’inflation aujourd’hui supérieure à 2% et le choc des primes des caisses-maladie menacent le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs. Sans compensation du renchérissement, les familles s’exposent à voir leurs revenus réels amputés de 2200 francs et à subir en plus une perte de pouvoir d’achat de 1000 francs, due au renchérissement des primes des caisses-maladie. L’Union syndicale suisse revendique par conséquent des augmentations générales, afin que les salarié-e-s aient leur juste part de l’évolution économique favorable à laquelle ils ont contribué. Il est urgent par ailleurs de prendre des contre-mesures à l’explosion qui s’annonce des primes des caisses-maladie.
Le retour de l’inflation, après plus de dix ans d’absence, crée une situation inédite. Le renchérissement annuel dépassera 2% en 2022. Dans ces conditions, des augmentations générales de salaire sont indispensables afin d’éviter une douloureuse érosion des revenus réels. Sans compensation du renchérissement, les gens qui travaillent subiraient avec un salaire moyen une perte réelle de revenu de 1600 francs par an. Pour les familles avec enfants dont les deux parents travaillent, la diminution avoisinera même 2200 francs.
Le choc des primes d’assurance-maladie qui s’annonce et qui pourrait avoisiner +10 % sera dur à encaisser pour les revenus moyens. Ils n’ont guère droit aux réductions de primes et versent souvent plus de 10% de leur revenu à leur caisse-maladie. Le choc des primes pour une famille de quatre personnes avec deux enfants pourrait amener une famille à devoir débourser près de 1100 francs de plus pour les primes.
Besoin de rattrapage salarial
Les groupes à revenus supérieurs et les managers se sont accordé des augmentations de salaire substantielles, comme si le débat sur les rémunérations abusives n’avait pas eu lieu. D’un autre côté, bien des travailleuses et travailleurs doivent se contenter de bas salaires. Cette situation préoccupante exige des mesures ciblées, afin que le pouvoir d’achat des salaires bas ou normaux augmente au lieu de se contracter. Sans contre-mesures, les familles s’exposent à une perte de pouvoir d’achat de près de 3500 francs. «Les revenus réels doivent progresser, afin que l’inflation ne constitue pas un sérieux danger pour la population active», explique Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS.
Or depuis quelque temps déjà, les salaires normaux ont augmenté bien trop lentement. «Les gains de productivité n’ont pas été redistribués aux travailleuses et travailleurs. Le besoin de rattrapage est donc bien réel parmi les bas et moyens revenus», constate Vania Alleva, présidente d’Unia. La conjoncture générale reste bonne. Bien des branches ont entre-temps complètement récupéré de la crise et sont en plein essor. D’où une réelle marge de manœuvre pour l’octroi d’augmentations salariales.
À cela s’ajoute l’excellente santé financière des cantons, qui ont parfois même profité des mesures prises par la Confédération contre le COVID-19. Les cantons ont bouclé ces deux années placées sous le signe du coronavirus avec des excédents de plus d’un milliard de francs (2020), voire 2,7 milliards de francs (2021).
Pierre-Yves Maillard, président de l’USS, résume ainsi la situation: «nous vivons un choc comme on n’en avait plus connu depuis longtemps. Les travailleuses et travailleurs ont besoin que des améliorations salariales substantielles interviennent sans tarder et que des mesures soient prises contre le fardeau des primes des caisses-maladie.»
Revendications de l’USS
Alors qu’une perte de pouvoir d’achat est imminente, l’USS appelle à prendre les mesures suivantes:
- Des augmentations générales de salaire s’imposent, avec la compensation du renchérissement et une hausse des rémunérations réelles afin que les salarié-e-s aient leur juste part de l’évolution économique favorable.
- Toute personne occupée à plein temps doit percevoir un salaire d’au moins 4000 francs x 13.
- L’heure est à des hausses des réductions de primes dans l’assurance-maladie. Personne ne doit consacrer plus de 10% de son revenu à sa caisse-maladie. Alors qu’un choc des primes est imminent, le Conseil fédéral devrait faire une proposition dans ce sens.
Commentaires
schick 23/04/2022 13:48:56
cette suisse que je connais plus
nous les travailleurs ses... nous sommes esclaves du 21 eme siecle les riches plus riches en milliards de dollars et nous toujours plus pauvres... belle démocratie bientôt la 3eme guerre mondiale cela fera comme chaque fois que l'homme oui celui la toujours egoiste envers sont semblable ABE