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ARCC

La justice, ni plus ni moins

Le 30 avril 2019, une délégation syndicale composée de Daniel Freitas et Jean-Pierre Etique a remis à la direction d’ARCC une pétition signée par tous les conducteurs du secteur bus. Cela démontre le sérieux des préoccupations et la nécessité de trouver des solutions. Une rencontre est prévue fin mai.

Nous avions fait part (cf. journal du SEV n° 19/2018) du mécontentement du personnel de la société Transports ARCC (région d’Aubonne, Vaud) à la fin de l’année passée. Celui-ci avait débouché sur l’envoi d’un courrier et deux rencontres en février et en mars avec la direction d’ARCC.

Pétition signée l’unanimité

Pour soutenir la délégation syndicale dans les discussions en cours et faire part de leurs griefs concernant les conditions de travail, la totalité des plus de 40 conducteurs du secteur bus d’ARCC ont signé une pétition qui a été remise à la direction le 30 avril. Cela démontre le sérieux des préoccupations et la nécessité de trouver des solutions.

La pétition exige que les temps et les frais de déplacement avec les véhicules privés soient pris en compte selon les dispositions légales, la réalité et le lieu de service contractuel. Ceci pour les 5 dernières années. Le SEV demande le respect de la CCT qui, a priori, n’est pas entièrement respectée sur ces points-là.

Pas de travail gratuit

Dans la pétition, le personnel de conduite revendique que les prestations, hors conduite horaire (nettoyage du véhicule, remplissage des réservoirs, remise de véhicule, etc.) soient prises en compte comme temps de travail. Il semblerait également que les tours de service ne correspondent pas tous à la réalité des prestations, surtout en termes de temps payé. Il s’agit donc d’éviter le travail gratuit.

Une nouvelle séance avec la direction a été planifiée. Cette dernière a fourni à la délégation syndicale un certain nombre de documents qui lui permettent de faire une analyse plus approfondie du temps pris en compte pour les prestations et déterminer où il en manque.

Les représentants des salariés procèdent actuellement à une analyse profonde des tours de service et de toutes les tâches à effectuer. En cas d’erreur de la direction, les compteurs de temps de travail devront être corrigés.

Rien de superflu

Suite à la rencontre du 12 février, la direction d’ARCC s’est aussi engagée à suivre les règles imposées par CarPostal dans le cadre de la rétribution des temps de déplacement et des kilomètres qui n’auraient pas été payés au personnel.

«Le personnel ne demande rien de superflu, il demande jusque ce à quoi il a droit, la justice ni plus ni moins», résume Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical SEV en charge du dossier. «En ce sens, le fait que le directeur d’ARCC Laurent Balsiger participe à ces séances est encourageant et montre l’importance réelle accordée à cette problématique qu’il juge fondée».

Collation et lieux de pauses

Un problème d’indemnité de collation qui figure dans l’annexe 2 de la CCT ARCC est également soulevé par la pétition. Une divergence d’interprétation est apparue quant à la manière de la comptabiliser en plus ou non de l’indemnité du week-end.

Le directeur reconnaît que l’interprétation des travailleurs est correcte, mais ne la corrigera rétroactivement que depuis son entrée en fonction le 1er décembre 2018 et non pour les cinq dernières années. Il ne veut pas assumer les erreurs de ses prédécesseurs, même si un forfait corrigeant cette injustice pourrait être envisagé.

Par ailleurs, à partir des documents fournis par la direction, une analyse approfondie des tours de service se fait par la délégation syndicale pour déterminer si les lieux de pauses correspondent aux dispositions légales.

Rencontre et assemblée

A la fin du mois de mai, une nouvelle rencontre est prévue avec la direction pour faire le point sur les analyses syndicales. «Nous sommes confiants d’arriver à trouver des solutions au vu de la bonne volonté qui se dégage de la nouvelle direction» indique Etique. Une assemblée générale du personnel sera convoquée pour présenter les résultats de ces rencontres avec la direction.

En parallèle, pour préparer le renouvellement de la CCT des conducteurs ARCC pour le 1er janvier 2020, il sera aussi question de préparer les requêtes syndicales.

Yves Sancey