Le moment de tirer le bilan
La première moitié de l’année est derrière. C’est le moment de tirer le bilan. Les six derniers mois furent intensifs. D’un point de vue syndical, il y avait et il y a toujours de grands défis en Suisse comme en Europe.
Le SEV a investi beaucoup de temps et d’énergie pour les négociations sur la CCT CFF / CFF Cargo, qui sont en suspens durant les vacances d’été mais qui continueront. Le ton s’est radoucit, toutefois il reste beaucoup d’obstacles à franchir. Nous devons continuer à mobiliser toute notre énergie pour obtenir une bonne CCT. Les CFF ne sont pas les seuls à nous avoir occupés: au BLS aussi il a fallu faire des adaptations dans la CCT, au vu de la révision de la Loi sur la durée du travail et de son Ordonnance. Les négociations ont débouché sur un résultat positif.
Une notion nous a accompagnés durant tout le premier semestre 2018: « la grève ». Le personnel de la SNCF en France et celui de Trenord en Italie ne furent pas les seuls à interrompre le travail pour protester contre les détériorations de leurs conditions d’engagement. En Suisse aussi les employé-e-s ont de plus en plus tendance à descendre dans la rue ou à cesser momentanément le travail pour défendre leurs intérêts. Par exemple au Tessin, où l’ancien personnel NLM a dû faire la grève. Aux TPG à Genève, l’interruption de travail a pu être évitée au dernier moment et, grâce à notre intervention, d’importantes avancées ont été possibles.
Depuis le début de l’année, beaucoup de nouveaux membres ont adhéré au SEV. Ceci nous réjouit! C’est le résultat de notre bon travail et de notre engagement syndical. Il s’agit de continuer avec la même motivation durant le deuxième semestre. Je suis certain que ce sera le cas !
L’époque actuelle est marquée par la digitalisation, la flexibilisation, la course aux bénéfices. Avec de tels facteurs, les défis augmentent pour les travailleuses et les travailleurs et donc aussi pour les syndicats. Je suis sûr que durant les mois à venir, nous allons gagner l’une ou l’autre bataille, sur le plan national mais aussi international, où les pendules ont été remises à l’heure avec le rejet du paquet sur la mobilité de l’UE (page 2). De nouveaux compromis doivent être maintenant négociés. Il nous appartient de contribuer à structurer les conditions-cadre du futur. Le SEV est bien placé pour cela et il est prêt à le faire !
Je souhaite un bel été à tous nos collègues.
Giorgio Tuti, président du SEV.